« Dans certaines communes, le loup est un danger public », affirme Christiane Lambert

« Dans certaines communes, le loup est un danger public », affirme Christiane Lambert

Le plan loup ne satisfait ni les écologistes ni les éleveurs et pas non plus la présidente de la FNSEA. Invitée de Territoires d’Infos ce mercredi, elle réclame notamment l’autorisation « des tirs de défense ».   
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Par Héléna Berkaoui

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Les ministères de la Transition écologique et de l’agriculture ont publié, le 19 février, le plan loup 2018-2023. Une feuille de route qui ne contente ni les éleveurs ni les écologistes, comme le souligne la présidente de la FNSEA, ce mercredi sur le plateau de Territoires d’Infos.

« Même l’Eure-et-Loir et les Yvelines sont en surveillance loup, bientôt il sera dans le bois de Boulogne »

« Commencer le plan loup en écrivant, dès la deuxième ligne, qu’il faut 500 loups en France, alors qu’aujourd’hui avec 350 loups identifiés, comptabilisés, il y a près de 10 000 brebis tuées. Ce n’est pas sérieux », tranche Christiane Lambert. La représentante du premier syndicat agricole s’inquiète de l’augmentation du nombre de loup en France, « même l’Eure-et-Loir et les Yvelines sont en surveillance loup, bientôt il sera dans le bois de Boulogne », prédit-elle.  

« L’objectif c’est zéro attaque, il faut que loup retourne sur des espaces plus éloignées »

« Aujourd’hui, dans certaines communes, le loup est un danger public, les maires ferment les sentiers de randonnées de peur que des randonneurs se fassent attaquer », ajoute-t-elle encore. De leur côté, les défenseurs de la cause animale s’émeuvent d’un plan qui pourrait enlever la vie à près 20 % de la population de ces canidés. Une complainte qui ne sensibilise par la présidente de la FNSEA. « Est-ce que vous pensez que c’est le loup et des prairies non pâturées ou est-ce que c’est des brebis qui vont paître partout, qui entretiennent les pistes de skis, qui entretiennent l’économie locale ? », interroge Christiane Lambert.   

La présidente de la FNSEA plaide donc pour que « l’élevage revienne au cœur du dispositif » et « qu’à chaque attaque » les éleveurs soient en capacité de « défendre (leur) troupeau ».  Pour ce faire, Christiane Lambert souhaite que « le préfet coordonnateur donne la possibilité de faire des tirs de défense à chaque attaque nouvelle ». « L’objectif c’est zéro attaque, il faut que loup retourne sur des espaces plus éloignées », conclut-elle.              

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