De Villiers : Christian Cambon lance « un sérieux appel pour que les compétences du Parlement soient respectées »
Le président de la commission des affaires étrangères du Sénat a salué « un homme d’une très grande valeur » et déploré que les propos du général aient été rapportés malgré le huis-clos à l’Assemblée.

De Villiers : Christian Cambon lance « un sérieux appel pour que les compétences du Parlement soient respectées »

Le président de la commission des affaires étrangères du Sénat a salué « un homme d’une très grande valeur » et déploré que les propos du général aient été rapportés malgré le huis-clos à l’Assemblée.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

C’est une déception quasi-unanime, sur les bancs parlementaires, après la démission du chef d’Etat-major Pierre de Villiers. Au micro de Public Sénat, le président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées Christian Cambon a fait part de « sa grande tristesse », saluant un « très grand serviteur » de l’Etat. « C’est un homme d’une très grande valeur, d’un grand courage » et un chef militaire « d’exception » explique le sénateur. « La forme de l’avertissement du président de la République l’a certainement marqué, heurté et blessé » poursuit Christian Cambon, évoquant des mots « peut-être excessifs » de la part du président de la République.  

Christian Cambon a aussi critiqué le fait que les propos du général de Villiers aient pu sortir de la commission de l’Assemblée nationale, pourtant à huis-clos. « Je lance un sérieux appel pour que les compétences du Parlement soient respectées. Si nous ne pouvons plus recevoir des chefs des armées, des ambassadeurs, des haut-fonctionnaires, et s’ils ne parlent pas en vérité, c’est un très grave risque pour la démocratie parlementaire.»

« Actuellement, ce sont 10% du budget des armées qui sont gelés » signale-t-il. « Les 850 millions d’euros s’additionnent aux 2,7 milliards qui étaient précédemment gelés. A un moment où la moitié de nos véhicules n’avancent pas, la moitié de nos hélicoptères ne décollent pas, nos avions ravitailleurs datent de 50 ans. Nous sommes dans des circonstances qui sont résumées par le général : le modèle d’armée et la manière dont on nous sollicite sur tous les grands théâtres sont manifestement trop lourds à porter. »

Partager cet article

Dans la même thématique

De Villiers : Christian Cambon lance « un sérieux appel pour que les compétences du Parlement soient respectées »
9min

Politique

Budget : l’unité entre le PS et Les Ecologistes mise à mal par les discussions avec Sébastien Lecornu ?

Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…

Le

SIPA_01212671_000009
7min

Politique

Supprimer les avantages des anciens Premiers ministres : la mesure déjà adoptée au Sénat contre l’avis du gouvernement

Pour illustrer « la rupture » promise lors de son entrée en fonction, Sébastien Lecornu a indiqué vouloir supprimer les derniers avantages « à vie » qui sont encore accordés aux anciens membres du gouvernement. Un amendement en ce sens avait été adopté en janvier dernier lors de l’examen du budget 2025. Il allait plus loin et visait aussi les avantages des anciens présidents de la République. François Bayrou n’y était pas favorable et la mesure n’avait pas survécu à la navette parlementaire.

Le

Paris : Preparations for the handover ceremony of the new Prime minister
3min

Politique

Quels sont les avantages dont bénéficient les anciens Premiers ministres et ministres ?

Sébastien Lecornu a annoncé sa volonté de mettre un terme aux derniers privilèges accordés à vie aux anciens Premiers ministres, dans le cadre d’un effort global de réduction de la dépense publique. Une mesure qui concernerait actuellement 17 anciens locataires de Matignon, alors que ces avantages restent relativement limités.

Le