De Villiers : Christian Cambon lance « un sérieux appel pour que les compétences du Parlement soient respectées »
Le président de la commission des affaires étrangères du Sénat a salué « un homme d’une très grande valeur » et déploré que les propos du général aient été rapportés malgré le huis-clos à l’Assemblée.

De Villiers : Christian Cambon lance « un sérieux appel pour que les compétences du Parlement soient respectées »

Le président de la commission des affaires étrangères du Sénat a salué « un homme d’une très grande valeur » et déploré que les propos du général aient été rapportés malgré le huis-clos à l’Assemblée.
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C’est une déception quasi-unanime, sur les bancs parlementaires, après la démission du chef d’Etat-major Pierre de Villiers. Au micro de Public Sénat, le président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées Christian Cambon a fait part de « sa grande tristesse », saluant un « très grand serviteur » de l’Etat. « C’est un homme d’une très grande valeur, d’un grand courage » et un chef militaire « d’exception » explique le sénateur. « La forme de l’avertissement du président de la République l’a certainement marqué, heurté et blessé » poursuit Christian Cambon, évoquant des mots « peut-être excessifs » de la part du président de la République.  

Christian Cambon a aussi critiqué le fait que les propos du général de Villiers aient pu sortir de la commission de l’Assemblée nationale, pourtant à huis-clos. « Je lance un sérieux appel pour que les compétences du Parlement soient respectées. Si nous ne pouvons plus recevoir des chefs des armées, des ambassadeurs, des haut-fonctionnaires, et s’ils ne parlent pas en vérité, c’est un très grave risque pour la démocratie parlementaire.»

« Actuellement, ce sont 10% du budget des armées qui sont gelés » signale-t-il. « Les 850 millions d’euros s’additionnent aux 2,7 milliards qui étaient précédemment gelés. A un moment où la moitié de nos véhicules n’avancent pas, la moitié de nos hélicoptères ne décollent pas, nos avions ravitailleurs datent de 50 ans. Nous sommes dans des circonstances qui sont résumées par le général : le modèle d’armée et la manière dont on nous sollicite sur tous les grands théâtres sont manifestement trop lourds à porter. »

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