Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures relatives à l’école, la famille et les réseaux sociaux dans le cadre d’un discours où il a demandé un « sursaut d’autorité ». Si le diagnostic sur la violence des jeunes est partagé par les sénateurs de tous bords, ils veulent maintenant savoir comment cela se traduira concrètement.
Débat : Fillon « solide », Macron « flou » selon Accoyer
Par Alice Bardo
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« On a vu un flou très habilement masqué et dispensé par Emmanuel Macron », lance Bernard Accoyer. Si le secrétaire général des Républicains estime que son candidat François Fillon a été convaincant lors du « Grand débat » d’hier soir, il se montre particulièrement critique à l’égard de son adversaire d’ « En Marche ! »
« Sur une forme assez séduisante superficiellement, Macron ne dit rien. Il est d’accord avec tout le monde. Il ne faut fâcher personne, on dit tout et son contraire, on n’explique pas comment on finance (...) » Le député de Haute-Savoie est offensif et voit dans le programme d’Emmanuel Macron une certaine continuité avec le mandat de l’actuel président de la République : « Dans son programme il y a beaucoup de dépenses qui ne sont pas financées, si ce n’est par ce qu’il a toujours su faire lorsqu’il était aux cotés de Hollande, c’est-à-dire lever des impôts. » Il insiste sur « l’échec terrible » de la politique des cinq dernières années, à laquelle « Macron a participé ».
Interrogé au sujet de l’effacement du candidat des Républicains en première partie de l’émission, Bernard Accoyer s’en remet à la personnalité de François Fillon : « Ce n’est pas son tempérament de conduire une bataille de chiffonniers. » Selon lui, son candidat a trouvé le juste équilibre et a démontré qu’il était « quelqu’un de solide, qui avait un projet accompli « et qu’il avait « des idées claires, financées, charpentées et argumentées. »
« La famille est rassemblée derrière lui »
Le député se réjouit également « qu’on parle enfin du fond ». « On ne parle que des affaires depuis le début de la campagne, s’afflige t-il. Quand on fera le bilan de cette campagne, on s’apercevra que 75 à 80% du temps a été consacré aux affaires. »
Affaires toujours, mais celles de Bruno Le Roux cette fois-ci. Entendu ce matin par Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur est accusé d’avoir employé ses filles comme collaboratrices parlementaires. « Il faut qu’il y ait le même traitement pour tout le monde. Si le Parquet national financier s’en émeut ça me parait être le même traitement que pour d’autres, et en particulier que François Fillon », considère M. Accoyer. Visiblement soucieux d’épauler son candidat, il ajoute : « Les parlementaires travaillent énormément et, pour beaucoup d’entre eux, l’entrée dans la vie politique est quelque chose qui vous dévore, et donc ce cheminement se fait souvent avec l’aide de sa famille.»
François Fillon peut également compter sur le soutien d’une autre famille, celle des Républicains : « La famille est rassemblée derrière lui », assure Bernard Accoyer. Pénélope Fillon et les costumes, les divisions que cela a pu provoquer au sein des Républicains, c’est du passé à en croire le député. « L’architecture bâtie autour de François Fillon c’est du solide, il n’y a pas lieu d’y revenir ». Reste à voir si le soutien de sa famille de cœur et celui de sa famille politique suffiront à le faire élire.