Le Rassemblement national, qui faute d'avoir un groupe parlementaire n'était pas censé s'exprimer à l'Assemblée lors du débat sur l'immigration du 30 septembre, devrait finalement avoir droit à cinq minutes de temps de parole, cédées par le député ex-LREM Matthieu Orphelin.
"Marine Le Pen et le Rassemblement national essayent de lancer une fausse polémique sur le fait qu'ils seraient bâillonnés lors du débat sur l'immigration. Afin de l'éteindre et pour que la voix des plusieurs millions de personnes qui votent pour eux soit entendue, je renonce à mon temps de parole et le laisse au député du RN Ludovic Pajot", a expliqué mercredi Matthieu Orphelin, adversaire revendiqué du RN.
Les élus non-inscrits s'étaient vu attribuer 5 minutes de temps de parole, et c'était au tour de Matthieu Orphelin d'en bénéficier.
Le député LREM Matthieu Orphelin lors d'une session à l'Assemblée nationale à Paris, le 27 juillet 2017
AFP/Archives
"Evidemment, ca ne change rien au fait que je vais m'impliquer sur ce sujet, notamment avec le dépôt d'une proposition de loi pour mieux anticiper les problématiques liées aux déplacements environnementaux et aux réfugiés climatiques", a tenu à préciser ce proche de Nicolas Hulot devant la presse.
Un débat sur l'immigration, sans vote, est organisé le 30 septembre à l'Assemblée nationale et le 2 octobre au Sénat, comme le voulait Emmanuel Macron.
A quinze jours de cette discussion, le chef de l'Etat a fixé le cap à la majorité et au gouvernement lundi soir en appelant à "regarder ce sujet en face": "La gauche n’a pas voulu regarder ce problème pendant des décennies. Les classes populaires ont donc migré vers l’extrême droite".
Ses déclarations ont suscité la polémique dans les rangs de l'opposition, notamment au sein du Rassemblement national, qui y a vu un discours "électoraliste" et de "communication".
"La situation continuera d'empirer puisque la question des frontières nationales ou du regroupement familial ne seront pas mises sur la table. Comment voulez-vous que le Rassemblement national soit satisfait d'un débat où on lui dit de la fermer", lançait mardi le député RN Sébastien Chenu, avant la décision de Matthieu Orphelin de laisser son temps de parole au parti d'extrême droite.
Le paysage audiovisuel français est en train de se fracturer en deux blocs. L’animateur vedette, Pascal Praud a accusé la patronne de France Télévision, Delphine Ernotte de mettre « une cible » sur les journalistes sa chaîne, après que cette dernière a qualifié CNews de « chaîne d’extrême droite ». A moins de deux ans de l’élection présidentielle, l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, subit une pression inédite. Son président, Martin Ajdari sera, auditionné dans quelques jours au Sénat.
Dans une lettre adressée aux maires de France, le premier ministre répète qu’« un grand acte de décentralisation sera bientôt présenté devant le Parlement pour définir précisément la compétence de chacun ».
A l’appel de l’intersyndicale, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue partout en France pour protester contre le projet de budget pour 2026. Dans le cortège parisien, les manifestants, pas convaincus par la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, sont déterminés à maintenir la pression sur l’exécutif. Reportage.
Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.