Décès d’Henri Emmanuelli : « C’est une page qui se tourne dans l’histoire de la gauche »

Décès d’Henri Emmanuelli : « C’est une page qui se tourne dans l’histoire de la gauche »

Après la mort d’Henri Emmanuelli, les hommages sont nombreux à gauche. Les réactions du président du groupe PS du Sénat, Didier Guillaume, des sénateurs Georges Labazée et Thierry Carcenac, qui l’ont bien connu, ainsi que François Patriat et Jean-Pierre Sueur.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Les réactions politiques et hommages se multiplient après la disparition d’Henri Emmanuelli, décédé mardi à l'âge de 71 ans des suites d'une longue maladie. Il fut un poids lourd du Parti socialiste, forte personnalité qui n'a jamais renié ses convictions à l'aile gauche du PS.

« C’est une grande tristesse personnelle. Henri Emmanuelli était un ami de longue date », « c’est la perte d’un homme politique d’envergure. Il a bâti avec François Mitterrand et d’autres la gauche de 1981 » salue Didier Guillaume, président du groupe PS du Sénat (voir la vidéo, images de Fabien Recker). « Ça a été une valeur morale de notre pays. Il a été président de l’Assemblée nationale, ministre, militant, président du conseil départemental des Landes. C’est un grand personnage, une grande personnalité un grand militant qui s’en va. Henri Emmanuelli aura marqué sa génération, la vie politique et le pays » ajoute Didier Guillaume, pour qui « c’est une page qui se tourne dans l’histoire de la gauche mitterrandiste ».

« Il sut orienter et guider beaucoup de monde »

« Nous militions ensemble depuis les années 74/75. Ça fait 40 ans » réagit le sénateur PS des Pyrénées-Atlantiques, Georges Labazée. « Il m’a accompagné beaucoup dans ma vie politique, au conseil régional d’Aquitaine et au conseil général des Pyrénées-Atlantiques où je suis rentré en 1976 et où j’ai été élu président en 2011. Nous avions instauré des relations très approfondies entre les deux départements. Puis des liens d’amitié, appartenant à la même sensibilité au PS. Pour nous, c’est une grande perte » (voir en second dans la vidéo).

Thierry Carcenac, sénateur et président du conseil départemental du Tarn, a notamment côtoyé Henri Emmanuelli comme président du conseil général des Landes. « On revoit les moments les plus forts qu’on a pu avoir ensemble. C’était un militant et un homme politique très affirmé qui sut orienter et guider beaucoup de monde. Dans ce cadre il aura marqué par son action la France » affirme le sénateur qui souligne aussi qu’il a « payé pour le PS (avec l’affaire Urba, ndlr) dans la période d’avant le financement des partis que nous connaissons actuellement, car il a été obligé, comme Alain Juppé, d’arrêter » un temps (voir en troisième dans la vidéo).

« Souvent rugueux mais au fond très attachant »

Pour François Patriat, sénateur PS qui soutient Emmanuel Macron, « c’était un homme rugueux. C’était un homme de conviction. Il fait partie de l’histoire du PS. (…) Ça a été un leader incontesté et indéboulonnable dans son territoire des Landes. La force de ses convictions l’emportait parfois sur les traits de caractère un peu durs qu’il pouvait avoir. Il n’était pas dans l’altérité naturelle. Mais je pense qu’il avait quand même du cœur » (voir à la fin de la vidéo).

Il était « souvent rugueux mais au fond très attachant » ajoute le sénateur du Loiret Jean-Pierre Sueur. « Henri était un ami, un socialiste très fidèle, très attaché à son parti et son département des Landes ».

Dans la même thématique

Paris : Speech of Emmanuel Macron at La Sorbonne
6min

Politique

Discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe : « Il se pose en sauveur de sa propre majorité, mais aussi en sauveur de l’Europe »

Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.

Le

Paris : Speech of Emmanuel Macron at La Sorbonne
11min

Politique

Discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe : on vous résume les principales annonces

Sept ans après une allocution au même endroit, le président de la République était de retour à La Sorbonne, où il a prononcé ce jeudi 25 avril, un discours long d’1h45 sur l’Europe. Se faisant le garant d’une « Europe puissance et prospérité », le chef de l’Etat a également alerté sur le « risque immense » que le vieux continent soit « fragilisé, voire relégué », au regard de la situation internationale, marquée notamment par la guerre en Ukraine et la politique commerciale agressive des Etats-Unis et de la Chine.

Le

Police Aux Frontieres controle sur Autoroute
5min

Politique

Immigration : la Défenseure des droits alerte sur le non-respect du droit des étrangers à la frontière franco-italienne

Après la Cour de Justice de l’Union européenne et le Conseil d’Etat, c’est au tour de la Défenseure des droits d’appeler le gouvernement à faire cesser « les procédures et pratiques » qui contreviennent au droit européen et au droit national lors du contrôle et l’interpellation des étrangers en situation irrégulière à la frontière franco-italienne.

Le

Objets
4min

Politique

Elections européennes : quelles sont les règles en matière de temps de parole ?

Alors que le président de la République prononce un discours sur l’Europe à La Sorbonne, cinq ans après celui prononcé au même endroit lors de la campagne présidentielle de 2017, les oppositions ont fait feu de tout bois, pour que le propos du chef de l’Etat soit décompté du temps de parole de la campagne de Renaissance. Mais au fait, quelles sont les règles qui régissent la campagne européenne, en la matière ?

Le