Député LREM visé par une enquête pour indemnités indues: « S’il y a erreur, je réparerai »
Le député LREM du Val-de-Marne Jean-Jacques Bridey, soupçonné d'avoir perçu des sommes indues via le cumul des indemnités de ses...

Député LREM visé par une enquête pour indemnités indues: « S’il y a erreur, je réparerai »

Le député LREM du Val-de-Marne Jean-Jacques Bridey, soupçonné d'avoir perçu des sommes indues via le cumul des indemnités de ses...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le député LREM du Val-de-Marne Jean-Jacques Bridey, soupçonné d'avoir perçu des sommes indues via le cumul des indemnités de ses différents mandats lorsqu'il était membre du Parti socialiste, a assuré vendredi que s'il y avait eu "erreur" de sa part, il "réparerait".

Suite à des révélations de Mediapart, le parquet avait précisé fin septembre qu'une "enquête préliminaire a été ouverte dans la foulée d'un signalement de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) à l'automne 2017". Elle porte sur de possibles faits de "concussion", à savoir la perception par un agent public de sommes indues.

Concrètement, il est reproché à M. Bridey d'avoir cumulé les indemnités tirées de ses différents mandats (député, maire et président d'agglomération), au-delà du plafond autorisé par la loi.

"On me reproche de ne pas avoir respecté l'écrêtement, je me suis expliqué hier (jeudi, NDLR) devant la police judiciaire, j'ai apporté tous les éléments de ma bonne foi, maintenant l'enquête va se poursuivre", a déclaré vendredi sur RFI le député, également président de la commission de la défense nationale et des forces armées à l'Assemblée nationale.

M. Bridey a été entendu dans le cadre d'une audition libre et le dossier a été transmis au parquet pour examen, a-t-on précisé de source judiciaire.

"C'est une interprétation des indemnités qui rentrent dans le champ d'écrêtement, je pense qu'il y a encore quelques polémiques qui pourraient être suscitées, mais je ne cherche pas la polémique et s'il y a erreur, je réparerai l'erreur", a assuré M. Bridey. "Mais ne transformons pas des erreurs en fautes, c'est ce que je demande", a-t-il ajouté.

Le député a indiqué avoir appris l'existence de cette enquête "par la presse", la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique ne l'ayant selon lui "pas alerté".

"J'avais reçu en octobre 2017 une lettre de la Haute autorité disant que mes déclarations étaient conformes à la loi, j'en étais resté là", a-t-il affirmé.

Avant l'entrée en vigueur en 2017 de la loi sur le non-cumul des mandats, promesse de campagne de François Hollande, les indemnités des députés étaient plafonnés à hauteur de 8.231 euros brut par mois (8.272 pour un sénateur) lorsqu'ils cumulaient plusieurs fonctions électives. Or, selon la Haute Autorité, le député du Val-de-Marne et soutien de la première heure d'Emmanuel Macron aurait dépassé ce plafond.

Partager cet article

Dans la même thématique

Député LREM visé par une enquête pour indemnités indues: « S’il y a erreur, je réparerai »
3min

Politique

Projet de loi anti-fraudes : « C’est un objet politique qui vise essentiellement à montrer du doigt la fraude sociale »

Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.

Le

13-UNIS : la course en hommage aux 10 ans des attentats de novembre 2015
5min

Politique

Commémoration du 13 novembre : 10 ans après les attentats, la menace terroriste « s’accroît »

Alors que la France rend hommage aux victimes des attentats de Paris de 2015, le ministre de l’Intérieur a appelé les préfets à « renforcer les mesures de vigilance ». Le procureur national antiterroriste (Pnat) Olivier Christen, indique même que la menace terroriste, jihadiste, d’ultradroite ou émanant d’Etats étrangers « s’accroît ».

Le

France Paris Shooting
4min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : dix ans après, comment les lois antiterroristes ont évolué ?

Dix ans après le traumatisme des attentats du 13 novembre 2015, le cadre juridique permettant la prévention et la répression d’actes terroristes a largement évolué. Après les attaques du Bataclan, des terrasses parisiennes et du Stade de France ayant fait 131 morts et plus de 400 blessés, la France avait basculé dans l’état d’urgence, un régime juridique d’exception qui a influencé les évolutions législatives.

Le

Député LREM visé par une enquête pour indemnités indues: « S’il y a erreur, je réparerai »
4min

Politique

Immigration : Laurent Nunez a « bon espoir que le plan 3 000 places de centres de rétention administrative aboutisse en 2029 »

A l’approche de l’examen du budget, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez était auditionné par commission des lois du Sénat a présenté des crédits en hausse pour la mission sécurité et immigration de son ministère. Il en a profité pour confirmer que l’objectif 3 000 places en des centres de rétention administrative, initialement prévu pour 2027, ne sera pas tenu, comme l’avait révélé un rapport du Sénat.

Le