Une centaine de défenseurs du climat ont retiré vendredi le portrait officiel d'Emmanuel Macron de la mairie du XIXe arrondissement de Paris, un nouveau décrochage pour réclamer davantage d'action contre le réchauffement, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Les manifestants, en général des jeunes - au nombre de 135 selon eux - sont entrés tranquillement. Ils se sont installés sur l'escalier central pendant que deux d'entre eux se faisaient la courte échelle et dévissaient la photo.
"L'écologie n'est pas un argument de campagne", "Il faut sortir des énergies fossiles, Macron les subventionne", "Catastrophe écologique, déni politique", proclamaient leurs banderoles.
Cette nouvelle action intervient le jour d'une deuxième grande grève des jeunes prévue dans plusieurs pays en faveur de l'action climatique et à la veille d'une série de marches.
"Aujourd'hui et demain, face à votre système injuste, nous désobéissons, et parce qu'il s'agit de nos vies, nous sommes prêts à prendre des risques et entrer en résistance, nous n'arrêterons pas de nous battre", a dit Sixtine, qui travaille dans le monde du cinéma, parlant au mégaphone à l'intérieur de la mairie.
Des manifestants décrochent un portrait du président Macron à la mairie du XIXe arrondissement de Paris le 24 mai 2019
AFP
"Nous voulons une alimentation durable à la cantine, nous voulons des hirondelles, des abeilles et des coquelicots dans nos campagnes et non des extensions d'aéroports, de nouvelles routes inutiles ou des centres commerciaux où la consommation se présente comme objectif de vie", a-t-elle ajouté.
Le groupe est ensuite sorti, sans que les forces de l'ordre n'aient fait leur apparition, et a pris la direction de l'Opéra pour participer à la marche climat parisienne.
Le président français a vu depuis trois mois son portrait régulièrement retiré des mairies par des manifestants, aux quatre coins de France, à l'appel des associations ANV-COP21 et Alternatiba. Une de ces photos est réapparue mi-avril lors d'une action de blocage à La Défense de plusieurs lieux symboliques (ministère de l'Ecologie, siège de Total, etc.).
L'objectif de cette campagne baptisée "Décrochons Macron" est d'enlever 125 portraits pour le G7 prévu fin août à Biarritz, explique vendredi Alternatiba, qui recense 40 "décrochages" à ce jour. Une autre tentative a en revanche échoué vendredi à Lyon, selon les organisateurs.
L'affaire est prise très au sérieux par les autorités, qui en ont confié le suivi au bureau de la lutte anti-terroriste (B-LAT) de la gendarmerie.
Un premier procès de six "décrocheurs" est prévu mardi (BIEN : mardi) à Bourg-en-Bresse. Jean-François Julliard, le patron de Greenpeace France, et Wolfgang Cramer, chercheur au CNRS et contributeur au Giec, viendront témoigner.
Le gouvernement, réuni en "Conseil de défense écologique" sous la présidence du chef de l'Etat, a dressé jeudi un bilan de son action environnementale, auquel les ONG ont répondu froidement, Greenpeace l'accusant de "double discours".
La secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier appelle toujours à une candidature « commune » de la gauche à la présidentielle après une primaire. Désignée par son parti pour y participer, elle estime que le candidat issu de ce processus serait, même sans le soutien de Jean-Luc Mélenchon, « forcément au second tour » du scrutin vers l’accession à l'Élysée.
Les députés ont approuvé le budget de la Sécurité sociale mardi à l’Assemblée nationale, à l'issue d’un vote serré. Une majorité du groupe écologiste s’est abstenue après l’adoption d’un amendement de dernière minute visant à octroyer des moyens supplémentaires au système de santé. « Sans cette augmentation de l’Ondam, on votait contre », explique ce mercredi la secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, sur Public Sénat.
Près de deux mois après le cambriolage spectaculaire des bijoux de la gallérie Apollon du Louvre, les responsables d’une enquête administrative sur les failles de la sécurité ont présenté leurs conclusions devant de la commission de la culture du Sénat. « Ce qui a manqué, ce n’est pas la sûreté intérieure mais la protection extérieure », ont-ils pointé, insistant sur le défaut d’images de vidéosurveillance aux abords de l’établissement et plus généralement sur la nécessité d’un changement de doctrine afin que la sûreté soit en permanence au cœur des préoccupations des responsables des musées.
Le président du groupe Les Indépendants-République et Territoire (Horizons), Claude Malhuret est le Lauréat du grand prix de l’humour politique 2025. Le Press Club de France a décidé de récompenser le sénateur de l’Allier « pour l’ensemble de son œuvre ». Cette année, le patron des sénateurs Horizons s’était distingué à l’international avec sa charge contre Donald Trump et Elon Musk prononcée lors d’un débat au Sénat sur la guerre en Ukraine.