Des repas de chefs pour les soignants
Christian Cambon, sénateur LR du Val de Marne, veut développer la mise à disposition de repas pour les soignants de l’hôpital Henri Mondor de Créteil.

Des repas de chefs pour les soignants

Christian Cambon, sénateur LR du Val de Marne, veut développer la mise à disposition de repas pour les soignants de l’hôpital Henri Mondor de Créteil.
Public Sénat

Par Flora Sauvage

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Des repas cuisinés par des chefs pour les soignants. L’initiative est venue « spontanément », explique Anne-Laure Mazzia du Collectif solidaire pour soutenir les personnels de santé en première ligne dans la lutte contre le Covid-19. « Nous voulions agir en soutenant ceux qui sont les plus durement éprouvés par la crise », explique-t-elle. Celle qui avait avec son associé un projet de restauration anti-gaspillage avant le début du confinement a mis ses compétences en logistique et en approvisionnement au profit de ce projet.

1000 repas par jour

Désormais, ils sont 9 bénévoles à gérer les demandes des hôpitaux, l’approvisionnement et la distribution des repas via un service de coursiers. Une centaine de chefs volontaires participent à l’initiative par roulement depuis le 30 mars dernier. Environ 1000 repas sont livrés tous les jours dans 22 hôpitaux de Paris et de région parisienne. Des plats faciles à consommer rapidement, éventuellement debout et sans trop de vaisselle.

Faciliter la vie

Le but est de faciliter la vie des soignants qui n’ont pas forcément le temps de se préparer à déjeuner ou de sortir de l’hôpital pour s’acheter à manger. « Beaucoup d’hôpitaux comme le CHU Henri Mondor à Créteil (Val de Marne) ont fermé leur self », explique Christian Cambon, sénateur LR du Val de Marne. Quand le confinement a été mis en place, l’élu du Val de Marne a interrogé ses contacts à l’hôpital de Créteil pour savoir comment aider. Débordés par la charge de travail, « les soignants sont heureux de se faire applaudir à 20h tous les soirs, mais ils sont aussi contents de pouvoir bénéficier de repas de qualité », affirme Christian Cambon. Il pense notamment aux internes dont les revenus sont limités. Le sénateur a mis son carnet d’adresses au service de l’opération. En contact avec le directeur de Rungis, le marché de gros, qui fournit habituellement 12 millions de Franciliens, a pris part à l’initiative en faisant des dons de marchandises, des fruits, des légumes, de la viande du poisson. A l’hôpital Henri Mondor, la demande est forte. Le collectif Solidaire a recensé 300 repas à fournir dans 12 services.

Manque de financement

Une première livraison a été effectuée il y a quelques jours mais il manque encore des financements pour mettre en place l’opération de façon pérenne. Car les dons de Rungis et de Metro ne suffisent pas. Une cagnotte solidaire a été lancée sur le site Miimosa pour faire des appels aux dons de particuliers. Un repas est évalué à 5 euros. Et Christian Cambon a lancé un appel à la générosité des entreprises au titre du mécénat. « On a donné un coup de pied dans la fourmilière de l’APHP avec cette initiative, et cela donne une petite bouffée d’oxygène à Rungis », se targue le sénateur LR. Depuis, l’APHP a mis en place un système de traiteur. Récemment, une collègue sénatrice de Mulhouse a contacté Christian Cambon pour développer le même service dans les hôpitaux du Grand Est. 

 

Pour contribuer à la cagnotte qui permet l’achat des matières premières et la logistique :

https://www.miimosa.com/fr/projects/apportons-ensemble-un-soutien-alimentaire-a-nos-soignants

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