Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Désignation du candidat à la présidentielle : Aurélien Pradié répond aux sénateurs LR que « ce n’est pas le moment de perdre ses nerfs »
Par Public Sénat
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Il ne souhaite pas de changement de calendrier. Invité de la matinale de Public Sénat ce jeudi matin, Aurélien Pradié, secrétaire général du parti Les Républicains et député du Lot, écarte d’un revers de la main l’idée de désigner le ou la candidat(e) LR pour 2022 plus tôt.
Comme révélé lundi publicsenat.fr, c’est le sénateur LR Roger Karoutchi qui a tiré la sonnette d’alarme. Au lendemain du second tour des régionales, il a « demandé tout de suite une accélération » du calendrier de désignation du candidat, prévue seulement en novembre. Il préconise d’avoir un candidat désigné « dès septembre ». Le lendemain, plusieurs sénateurs LR ont lancé avec lui une initiative, lors de la réunion de groupe, en ce sens. Une motion, dont nous avons obtenue copie, est adressée au parti pour lui mettre un coup de pression.
« En novembre, ça suffira largement. D’ailleurs, c’est toujours ce qui s’est passé »
Or le parti justement ne semble pas bouger. « Moi, on m’a toujours dit que la première qualité des sénateurs, c’était le sang-froid et le calme. J’invite mes collègues sénateurs à faire preuve de sang-froid et de calme », répond aujourd’hui Aurélie Pradié. « Les Français ne sont pas dans l’obsession de savoir comment les LR désigneront leur candidat. En novembre, ça suffira largement. D’ailleurs, c’est toujours ce qui s’est passé. Sarkozy, Chirac se sont annoncés au mois de novembre. Et à l’époque c’était différent. Aujourd’hui, même en novembre, ce serait très tôt », ajoute le député LR, confirmant ce que Christian Jacob, le président du parti, a déjà dit mardi dernier. Il n’entend pas toucher au calendrier (lire ici). Pour Aurélien Pradié, « au moment où nous sortons d’une victoire aux régionales, ce n’est pas le moment de perdre ses nerfs, ce n’est pas le moment de se déchirer sur le tapis de l’Assemblée nationale ou du Sénat pour savoir qui sera notre candidat ».
« Hostile à la primaire » ouverte pour désigner le candidat, « car c’est une machine à diviser », il faut « trouver un système de départage », ajoute-t-il. Le secrétaire général des LR soutient par ailleurs « François Baroin jusqu’au jour où il dira qu’il n’est pas candidat. Il ne l’a pas dit clairement », note-t-il. D’ici là, il souligne au passage que « certains peuvent être président de la République, d’autres ne le seront jamais ». Tous devront alors « se ranger derrière celui ou celle qui sera désigné en novembre ».