Laurent Wauquiez a dit "prendre toute (sa) part" dans la défaite historique de LR aux européennes et a appelé au rassemblement mardi, lors d'une réunion de groupe à l'Assemblée, où l'initiative de Gérard Larcher a été reçue avec réserve, a-t-on appris auprès de plusieurs participants.
Le président du Sénat a indiqué dans la matinée qu'il allait lancer une "démarche" hors des Républicains (LR) pour "reconstruire un projet qui rassemble la droite et le centre".
Christian Jacob, chef de file des députés LR, a indiqué à la sortie de la réunion de groupe, au cours de laquelle 25 à 30 députés se sont exprimés, qu'un constat avait été partagé: "La seule solution pour s’en sortir est dans le collectif".
"Il y a la nécessité d’aller vite, mais sans confondre vitesse et précipitation", et des propositions doivent être mises sur la table avant "le temps des décisions", a-t-il ajouté.
Il a estimé que "la proposition de M. Larcher est une initiative parmi d’autres mais cela ne peut pas se résumer à cela". "J’ai dit à Gérard Larcher que je participerai mais il faut aller au-delà", a-t-il souhaité.
Ecarts entre LR/LREM et LR/RN, en points de pourcentage, aux élections européennes
AFP
Laurent Wauquiez a de nouveau affirmé qu'il fallait "remettre tout à plat" et "rassembler pour refonder", via les "états généraux" de la droite annoncés la veille pour la rentrée, selon plusieurs participants, d'après lequels il n'y a pas eu de fronde anti-Wauquiez, malgré quelques expressions dissonantes.
Plusieurs ont fait valoir qu'il fallait rester unis derrière celui qui est le président du parti.
Le président de LR a plaidé pour une approche "ouverte" pour "reconstruire avec toutes les générations et les sensibilités", en évoquant les "lignes à trancher", sur plusieurs thèmes: économie, dépenses publiques, écologie, alliances et gouvernance, ont rapporté plusieurs participants.
"Il ne s'agit pas de demander des têtes au bout de piques, mais il faut un aggiornamento idéologique pour notre parti", a plaidé Guillaume Peltier, premier vice-président des Républicains, selon des propos rapportés.
"Ce n’est pas possible de repartir dans une querelle de personnes et d'égos", a jugé Annie Genevard, vice-présidente de l'Assemblée et secrétaire générale de LR.
Le député Aurélien Pradié a estimé, toujours selon des propos rapportés, que c'était à Laurent Wauquiez de rassembler, et pas au président du Sénat, dont la démarche "ne satisfait pas à l'exigence de renouvellement".
Au Sénat, Gérard Lacher a présenté sa démarche qui a été "approuvée", selon le groupe LR de la Haute Assemblée, pour lequel "il n'y a pas une minute à perdre".
L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité, en deuxième lecture, une proposition de loi visant à réhabiliter les personnes condamnées pour homosexualité en France entre 1942 et 1982. Porté par le sénateur socialiste Hussein Bourgi, le texte entend réparer symboliquement des décennies de politiques discriminatoires. Mais la question de l’indemnisation continue de diviser députés et sénateurs et devra être tranchée en commission mixte paritaire.
D’après des informations des Echos, Sébastien Lecornu plancherait sur la piste d’une « ordonnance négociée », pour faire passer le budget avant Noël, en cas d’une commission mixte paritaire conclusive en fin de semaine. Mais cette hypothèse n’enchante pas les constitutionnalistes, qui y voient le risque de mettre à mal le rôle de l’Assemblée nationale.
A la veille de la commission mixte paritaire (CMP) sur le budget, le groupe communiste de la chambre haute indique que le sénateur, Pascal Savoldelli n’y siégera pas en tant que membre suppléant. Le groupe dénonce notamment « un problème démocratique majeur » dans la composition de la CMP.
Alors qu’Emmanuel Macron a promis la semaine dernière d’interdire les réseaux sociaux aux mineurs de moins de « 15 ou 16 ans », le Sénat vient d’adopter à l’unanimité une proposition de loi portant la majorité numérique à 13 ans. Les mineurs de 13 ans à 16 ans devront recueillir l’autorisation parentale pour leur inscription sur un réseau social.