Didier Guillaume « est en dehors du cadre » juge François Kalfon
Il n’y a pas que chez Les Républicains que la proximité avec la « macronie » indispose. Invité de Territoires d’Infos ce lundi, François Kalfon a taclé le président du groupe socialiste du Sénat qui dit ne pas être dans l’opposition  à Emmanuel Macron.

Didier Guillaume « est en dehors du cadre » juge François Kalfon

Il n’y a pas que chez Les Républicains que la proximité avec la « macronie » indispose. Invité de Territoires d’Infos ce lundi, François Kalfon a taclé le président du groupe socialiste du Sénat qui dit ne pas être dans l’opposition  à Emmanuel Macron.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Les « macron-compatibles » tels qu’on les appelle provoquent des remous tant à droite qu’à gauche. Plus ou moins abîmés par l’élection d’Emmanuel Macron et la vague LREM à l’Assemblée nationale, les partis traditionnels peinent à rebâtir leurs bases. Dans cette période difficile pour « le vieux monde », les éléments macron-compatibles sont persona non grata. « Quand on a un président de groupe au Sénat qui indique ne pas être dans l’opposition (…) il est en dehors du cadre » tance François Kalfon. Invité de Territoires d’Infos ce lundi, le responsable socialiste entend clarifier la position du parti socialiste en vue du prochain congrès qui se tiendra à la mi-mars.  

« Il y a encore des éléments de division » admet François Kalfon. « Il me semble que le rassemblement de la gauche, des socialistes se fait sur un acte de foi » ajoute-t-il. Sur un ton un brin menaçant, François Kalfon affirme que « les socialistes qui entendent le rester sont dans l’opposition à Emmanuel Macron. » À bon entendeur.

À Stéphane Travers qui affirme être encore socialiste, François Kalfon répond « nous ne sommes pas gendarmes des âmes mais de l’appartenance au parti socialiste, oui »

Concernant les anciens membres du PS – Stéphane Travers ou Jean-Yves Le Drian - qui font aujourd’hui partie du gouvernement d’Emmanuel Macron, Francois Kalfon tient une position ferme. Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travers, affirmait à Public Sénat qu’il était encore socialiste. « Nous ne sommes pas gendarmes des âmes mais de l’appartenance au parti socialiste, oui » rétorque François Kalfon. Ceux qui soutiennent ou votent les budgets estampillés LREM « n’ont pas leur place au parti socialiste. » À quelques mois du prochain congrès du PS, François Kalfon estime que son parti «  a besoin de clarté et de clarification. » Il prévient «  ceux qui voudraient être membres du gouvernement d’Emmanuel Macron devraient quitter » le PS.

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01221444_000001
4min

Politique

Otages français en Iran : Cécile Kohler et Jacques Paris sont sortis de prison, mais « ils ne sont pas libres », précise l'avocate des familles

Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus depuis mai 2022 en Iran suite à des accusations d’espionnage, « sont sortis de la prison d'Evin et sont en route pour l'ambassade de France à Téhéran », a annoncé Emmanuel Macron sur X. Les avocats des familles précisent qu'ils ne sont pas libres et toujours empêchés de regagner la France

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
10min

Politique

« Vexations », échanges « pas fluides », négos avec le PS : pourquoi la relation entre le Sénat et le gouvernement Lecornu s’est détériorée

Depuis « un mauvais départ », le courant passe mal entre la majorité LR-centriste du Sénat et le gouvernement. Discussions avec le PS au détriment des LR, députés invités à Matignon sans les sénateurs, qui aimeraient « être dans la boucle »… Les causes de fâcheries se multiplient. Pour tenter de retisser des liens dégradés, Sébastien Lecornu invite les présidents de groupe du Sénat à Matignon ce mercredi, avant de se rendre en conférence des présidents.

Le

Didier Guillaume « est en dehors du cadre » juge François Kalfon
5min

Politique

« C’est à la fin de la partie qu’on comptera les choses » : sur le budget, les socialistes veulent encore laisser du temps au gouvernement

Les députés mettent en pause l’examen du projet de loi de finances pour étudier le budget de la Sécurité sociale. S’ils ne sont pas allés au bout de la partie recettes, ils ont néanmoins pu adopter un certain nombre de mesures absentes du projet initial. Certaines sont vues par le gouvernement comme des gains concédés aux socialistes, bien que ces derniers se montrent toujours insatisfaits. Pas suffisamment, pourtant, pour interrompre les négociations et l’examen budgétaire.

Le