Drones militaires : les sénateurs Cédric Perrin (LR) et Gilbert Roger (PS) rencontrent la ministre des Armées

Drones militaires : les sénateurs Cédric Perrin (LR) et Gilbert Roger (PS) rencontrent la ministre des Armées

Les auteurs d’un rapport sur les drones militaires se sont entretenus avec Florence Parly, mardi 3 octobre. Adopté à l’unanimité ce rapport a précédé l’armement des drones militaires de l’armée française. 
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Par Helena Berkaoui

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Cédric Perrin se dit « très satisfait » de sa rencontre avec la ministre. Les principales recommandations de leur rapport « Drones d’observation et drones armés : une révolution militaire, un enjeu de souveraineté » publié fin mai, ont été adoptées. L’armement des drones était la mesure phare de ce rapport. Une recommandation adoptée par la ministre des Armées. Lors de la 15e université d'été de la Défense, le 5 septembre dernier, Florence Parly a annoncé que la France allait, pour la première fois, armer ses drones Reaper déployés au Sahel. De quoi contenter les auteurs de ce rapport. Cédric Perrin regrette toutefois le gel du budget de l’armée qui pourrait nuire au développement du renseignement d'origine électromagnétique (ROEM).

Pourquoi armer les drones ?

« L’amélioration de l’efficacité des forces armées » est le principal argument avancé par les sénateurs. Ils mettent en avant l’absence de risque pour le pilote et l’intérêt militaire que représenterait le « raccourcissement de la boucle » entre le repérage d’une cible et le tir. Aussi les drones armés permettraient « d’optimiser les ressources rares que constituent les moyens de l’aviation de chasse. » Les auteurs du rapport précisent que « les drones, engins pilotés, doivent être distingués des “robots tueurs”.» Ils assurent que l’utilisation de ces drones sera soumise aux règles d’engagement en vigueur.

Des drones made in Europe

Les drones actuellement utilisés par les forces armées françaises sont produits par l'entreprise américaine General Atomics. Selon les sénateurs, cette dépendance produit « une absence de maîtrise sur la maintenance, la formation et partiellement sur l'emploi des drones. » Cédric Perrin (LR) et Gilbert Roger (PS) plaident pour un drone MALE (moyenne altitude longue endurance) européen. Ce projet est esquissé par un accord réunissant la France (Dassault), l’Allemagne (Airbus-Allemagne) et Leonardo (ex-Finmeccanica) et une possible participation industrielle de l’Espagne.

Cet accord prévoit une «étude de définition » de deux ans qui doit « déterminer les prérequis opérationnels et élaborer un prototype répondant à une expression de besoin commun en termes de performance, de calendrier et de coût. Le contrat est d'un montant de 60 millions d'euros pour les deux ans, partagé entre les pays partenaires. L'Allemagne est leader dans cette coopération qu'elle finance à 31 %, les trois autres pays participants (France, Italie, Espagne) représentant chacun 23 % du total. L'Organisation conjointe de coopération en matière d'armement (OCCAR) exerce la conduite de ce programme, l'Agence européenne de défense (AED) apportant son soutien dans les domaines de l'insertion dans le trafic aérien, de la navigabilité et de la certification. »

Les sénateurs estiment que ce projet permettrait d’assurer « un contrôle optimum de l'architecture du système et de maîtriser sa capacité d'évolution et d'intégration de charges utiles dans le futur. »

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