Souverainiste, anti-migrants, islamophobe revendiqué… en Italie, Matteo Salvini ne cesse d’attiser les tensions. Devant un tribunal de Catane, l’ex-ministre de l’Intérieur devra par exemple répondre « d’abus de pouvoir et de séquestration de personnes » pour avoir empêché des dizaines de migrants d’accoster en Italie. Mais alors que sa stratégie électorale semble jouer la division, sa communication ne ressemble en aucun cas à celle d’un agitateur. Salvini serait-il en train d’inventer un « nouveau style populiste » notamment grâce aux réseaux sociaux ? Hashtag a mené l’enquête.
Du surhomme au citoyen ordinaire, Salvini invente un nouveau populisme
Souverainiste, anti-migrants, islamophobe revendiqué… en Italie, Matteo Salvini ne cesse d’attiser les tensions. Devant un tribunal de Catane, l’ex-ministre de l’Intérieur devra par exemple répondre « d’abus de pouvoir et de séquestration de personnes » pour avoir empêché des dizaines de migrants d’accoster en Italie. Mais alors que sa stratégie électorale semble jouer la division, sa communication ne ressemble en aucun cas à celle d’un agitateur. Salvini serait-il en train d’inventer un « nouveau style populiste » notamment grâce aux réseaux sociaux ? Hashtag a mené l’enquête.
Par Arthur Bamas
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Un italien avant tout
Recettes de pâtes, photos de pizzas, selfies avec son café quotidien… parmi les plus suivis en Italie, le compte Twitter de Salvini tient plus de l’influenceur culinaire que de l’homme politique. Mais pourquoi la communication de l’homme fort de l’extrême droite italienne est-elle si désinvolte? Pour le sémiologue Denis Bertrand, c’est le signe que Salvini « construit son populisme non pas sur l’appartenance à un peuple supérieur, mais bien plus sur toutes ces petites choses du quotidien qui nous rassemblent ». Sur Twitter, Matteo Salvini n’est pas un homme politique... mais tout simplement un italien qui partage son quotidien.
Le populisme qui vous veut du bien
Cette communication est-elle aussi anodine qu’elle en a l’air ? Bien au contraire. Selon Marc Lazar, historien spécialiste de l’Italie, cette mise en scène de la jouissance de la nourriture est tout d’abord un moyen de dénigrer le sérieux des autres hommes politiques italiens. Bien trop éloignée de cette « quotidienneté généreuse qui fait l’italianité », la gauche apparaît ainsi comme une « mouvance sinistre » qui n’a rien de désirable.
« Un surhomme mais aussi un homme ordinaire »
Le populisme de Salvini se construit donc sur le partage d’une identité généreuse. Mais Marc Lazar nous rappelle qu’en plus de cultiver ce sentiment d’appartenance, le style du dirigeant de la Ligue du Nord lui façonne également une stature d’homme providentiel. Si ses publications sont ponctuées de cafés et autres petites douceurs du quotidien, elles incarnent aussi toutes ses actions et ses décisions fortes qui assurent la sécurité de l’Italie. À mi-chemin entre le surhomme et l’italien ordinaire, à en croire sur compte Twitter, Salvini est le populiste qu’il vous faut !
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.