« Ecole de la confiance »: Blanquer veut « libérer, responsabiliser, unir »
"Libérer, responsabiliser, unir": le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a donné lundi, dans un long discours engagé, le...

« Ecole de la confiance »: Blanquer veut « libérer, responsabiliser, unir »

"Libérer, responsabiliser, unir": le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a donné lundi, dans un long discours engagé, le...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

"Libérer, responsabiliser, unir": le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a donné lundi, dans un long discours engagé, le coup d'envoi à l'Assemblée de l'examen de son projet de loi sur l'école, en laquelle il voit "la réponse fondamentale" aux défis contemporains.

"Nous sommes exigeants à l'égard de notre école et c'est bien normal. Et de ce fait, nous soulignons souvent ses faiblesses. Elles existent bien sûr et je ne le nie pas, mais cette loi doit contribuer à les dépasser", a-t-il plaidé devant un hémicycle clairsemé.

"Je ne vous propose ni de refonder ni de reconstruire", mais "une nouvelle étape de cette épopée glorieuse" de l'école depuis la fin du XIXe siècle: il lui faut encore faire "réussir pleinement" tous les élèves, selon M. Blanquer.

"Élever le niveau général, assurer la justice sociale, c'est cette double logique que nous essayons d'impulser", a-t-il précisé, reconnaissant que "la confiance ne se décrète pas".

Il a notamment vanté l'instruction obligatoire dès trois ans, engagement d'Emmanuel Macron, se disant "sûr que ce sera imité par d'autres pays". Il s'agit d'inclure ainsi 25.000 nouveaux élèves chaque année, souvent "les plus défavorisés".

Au menu également: une refonte de la formation et de l'évaluation, des expérimentations pédagogiques, et encore de nouvelles écoles internationales, voulues comme "des locomotives pour l'ensemble du système". "Libérer, responsabiliser, unir: ces mots sont la clé de voûte de ce texte", a assuré le ministre.

Il a rappelé que seraient ajoutées au projet de loi des mesures pour l'école inclusive, avec un levier "inédit: faire émerger un grand service public du handicap à l’école avec la création de 80.000 agents publics répartis sur tout le territoire en pôles".

L'Insoumise Sabine Rubin a défendu en vain le rejet du texte, reprochant au ministre de vouloir mettre en place "une start-up éducation" et de profiter de cette loi "pour détricoter l'organisation de l'école républicaine".

Rejetée par 59 voix contre 11, sa motion a eu le soutien des communistes et des socialistes qui ont dénoncé respectivement une communication "orwellienne" du ministre et un texte dessinant un projet éducatif "rétrograde".

En revanche l'UDI-Agir et Libertés et Territoires ont apporté leur appui au projet de loi.

LR, qui n'a pas voté la motion LFI jugée trop "caricaturale", a ensuite tenté de renvoyer le texte en commission, présenté par Patrick Hetzel comme "largement inabouti, inachevé et dangereux". Ses mesures "fourre-tout" masquent "une inquiétante volonté de reprise en main de l'ensemble du système éducatif" avec "l'air de ne pas y toucher", a-t-il affirmé, affichant notamment son opposition à l'instruction obligatoire à 3 ans au nom de la "liberté de choix des familles".

Renvoyant LFI et LR dos à dos, M. Blanquer leur a notamment rétorqué que "ce qui est excessif est dérisoire".

Partager cet article

Dans la même thématique

PARIS , LES CANDIDATS REMI FERAUD ET EMMANUEL GREGOIRE
8min

Politique

« Force du dégagisme », « fin de cycle » et « bataille de chiens » à venir : les socialistes font le bilan, après la victoire d’Emmanuel Grégoire face à Rémi Féraud

La victoire d’Emmanuel Grégoire, dès le premier tour, lors de la primaire PS qui l’opposait au sénateur Rémi Féraud s’explique notamment par « la volonté de tourner la page Hidalgo » chez les militants, mais aussi le poids des rapports de force issus du congrès PS ou la « dérive clanique » autour de la maire sortante.

Le

SIPA_01206229_000010
6min

Politique

Programmation de l’énergie : en commission, les sénateurs ne reprennent pas le moratoire sur l’éolien et le photovoltaïque

En commission des affaires économiques, les sénateurs ont adopté la proposition de loi sénatoriale, dite Gremillet, qui avait été passablement dénaturée par des amendements des députés LR et RN, puis finalement rejetée par l’Assemblée nationale. Le moratoire sur l’éolien et le photovoltaïque ou encore la réouverture de la centrale nucléaire de Fessenheim ne figurent plus dans le texte adopté en commission pour une deuxième lecture prévue la semaine prochaine.

Le

« Ecole de la confiance »: Blanquer veut « libérer, responsabiliser, unir »
3min

Politique

Loi Duplomb : un texte qui permet « de mettre les agriculteurs français au même niveau que les agriculteurs européens », assure son auteur

Ce mardi, Laurent Duplomb, sénateur LR de Haute-Loire, auteur du texte « visant à lever les contraintes sur le métier d’agriculteur », était invité sur la matinale de Public Sénat. Il a évoqué l’accord trouvé en commission mixte paritaire sur sa proposition de loi, ainsi que les critiques qu’elle suscite, notamment en ce qui concerne la réintroduction de l’acétamipride, un pesticide interdit en France depuis 2018.

Le

« Ecole de la confiance »: Blanquer veut « libérer, responsabiliser, unir »
2min

Politique

Canicule : « La vigilance rouge ne concerne pas que les publics les plus fragiles, elle concerne tout le monde », déclare François Bayrou

Alors que la France fait face à un épisode caniculaire, François Bayrou, accompagné de Catherine Vautrin, Agnès Pannier-Runacher et Bruno Retailleau s’est rendu ce mardi au centre opérationnel de gestion des crises du ministère de l’Intérieur. L’objectif était de faire état de l’ensemble des mesures prises pour faire face à cette vague de chaleur.

Le