La nouvelle réforme de l’assurance chômage que prépare le gouvernement passe mal chez les sénateurs. « On a dévoyé la gouvernance de l’assurance chômage », dénonce la sénatrice LR Frédérique Puissat, qui défend le rôle des syndicats et du patronat. « Attaché » aussi au paritarisme, le centriste Olivier Henno, « comprend » en revanche l’idée de réduire la durée des indemnisations. Quant à la socialiste Monique Lubin, elle se dit « atterrée » que le gouvernement relaye « cette espèce de légende selon laquelle les gens profiteraient du chômage ».
Édouard Philippe : « Monsieur Hollande aurait pu faire preuve d’humilité »
Par Public Sénat
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« Si dans un pays, l'idée s'installe qu'il y a finalement une fiscalité allégée pour les riches et alourdie pour les plus modestes ou pour les classes moyennes, alors c'est la productivité globale du pays, c'est la capacité qu'il a à se mobiliser pour son avenir, qui se trouve mise en cause ». Par cette phrase François Hollande a vertement critiqué, depuis une conférence qu’il donnait à Séoul ce week-end, la réforme de l’ISF voulue par Emmanuel Macron.
Une pique que n’a pas vraiment appréciée Édouard Philippe. « Lorsque je suis à l’étranger je m’interdis tout commentaire sur la politique nationale (…) Si M. Hollande voulait être critique, il aurait pu peut-être faire preuve d’une forme d’humilité ». Édouard Philippe fait ici référence à une décision récente du Conseil Constitutionnel qui a totalement invalidé la taxe à 3 % sur les dividendes instaurée en 2012. « 10 milliards d’euros qui ont été indûment prélevés à des entreprises » a chiffré le Premier ministre. « C’est une mauvaise nouvelle pour tout le monde ».
« J’aimerais que ceux qui aujourd’hui à 10 000 km, alors qu’ils ne se sont pas présentés aux élections pour défendre leur bilan, commentent de façon acide et acerbe ce que nous faisons aujourd’hui pour réparer le pays, prennent une certaine forme d’humilité sur ce qu’ils ont fait hier, et sur les responsabilités qu’ils ont dans les dérèglements de l’économie française ».
« Je le dis pour l’ancien président de la République. Ça vaut aussi pour d’anciens responsables ministériels, M. Sapin ou M. Eckert qui sont toujours prompts à donner des leçons mais qui assument moins bien la part qu’ils ont eue dans les problèmes que nous vivons » a-t-il ajouté.