EELV veut “consolider l’écologie politique”, pas le parti, assure Cormand

EELV veut “consolider l’écologie politique”, pas le parti, assure Cormand

EELV veut assurer "une forme de leadership" pour "consolider l'écologie politique", pas le parti lui-même, a insisté vendredi le...
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EELV veut assurer "une forme de leadership" pour "consolider l'écologie politique", pas le parti lui-même, a insisté vendredi le secrétaire national David Cormand, en réponse aux accusations de tentation hégémonique d'EELV après sa troisième place surprise aux européennes.

Il a par ailleurs assuré qu'il n'y aurait pas d'alliance entre EELV et LREM aux municipales, car "La République en marche est un parti qui fait une politique de droite", "libérale", "pas compatible avec l'écologie politique". Pour preuve selon lui l'échec du "pari de pouvoir écologiser" le parti majoritaire, acté par les départs de Nicolas Hulot et Matthieu Orphelin.

Face aux accusations de péché d'orgueil qui ont fusé ces derniers jours, y compris dans les rangs d'EELV, après des déclarations de Yannick Jadot, M. Cormand a souligné que "la stratégie hégémonique c'est de dire tout est nous, si vous voulez travailler avec nous venez chez nous et c'est nous qui commandons. C'est un peu ce qu'a fait La France insoumise et c'est dans le style d'Emmanuel Macron aussi", a-t-il relevé.

Au contraire, "nous on assume une forme de leadership. Pas EELV, l'écologie", a-t-il ajouté, estimant qu'après la social-démocratie qui représentait "l'alternative aux droites" et "avait le leadership pour contrer ce projet-là", c'est maintenant à "l'écologie politique" d'assumer ce rôle.

"L'écologie politique est le modèle du XXIe siècle qui va inventer et pouvoir faire gagner une alternative à ça. Notre travail politique en tant qu'écologistes c'est de consolider cette offre politique", a-t-il expliqué.

Il faudra ensuite "construire un arc progressiste, humaniste, pour prendre le pouvoir, mais ça ne sera pas les écologistes tous seuls", a-t-il assuré.

Avec qui y travailler ? Ceux issus de la gauche "sensibles aux valeurs des Lumières, de solidarité", ceux qui ne se sont "jamais fixés entre la droite et la gauche", "et même d'ailleurs ceux qui ont pu voter à droite par le passé et ne se sentent pas à l'aise ni avec l'offre libérale d'Emmanuel Macron ni avec le repli xénophobe, nationaliste, de l'extrême droite".

M. Cormand a précisé qu'EELV comptait aujourd'hui "autour de 6.000" adhérents, engrangeant "100 adhésions par jour" depuis l'élection du 26 mai, contre moins de 5.000 au 31 décembre 2018 et "au-dessus de 5.000" début mai.

Yannick Jadot avait dit au lendemain des européennes du 26 mai vouloir "rassembler, rassembler, rassembler", tout en se refusant à faire "demain ce qu('il) n'a pas fait pendant les dix mois" de campagne, à savoir "se mettre autour d'une table entre anciens partis du XXe siècle pour faire des accords, des machins, des trucs".

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