Elections européennes: une urne dans chaque prison pour les détenus, promet Belloubet
Pour les élections européennes, en mai, tous les détenus français pourront exercer leur droit de vote directement dans les...

Elections européennes: une urne dans chaque prison pour les détenus, promet Belloubet

Pour les élections européennes, en mai, tous les détenus français pourront exercer leur droit de vote directement dans les...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Pour les élections européennes, en mai, tous les détenus français pourront exercer leur droit de vote directement dans les établissements où ils sont incarcérés, en glissant leur bulletin dans une urne, et leurs votes seront centralisés à Paris, a précisé Nicole Belloubet vendredi.

"Le droit de vote, c'est le B.A-BA de la démocratie", a insisté la ministre de la Justice, lors d'un déplacement à la prison des Baumettes, à Marseille, en précisant les conditions dans lesquelles les détenus pourront exercer ce droit.

Concrètement, ce "vote par correspondance se fera au sein de chaque établissement pénitentiaire, sous enveloppe, dans une urne, et les résultats seront centralisés à la chancellerie", a précisé la Garde des Sceaux. Ce principe du vote par correspondance des détenus avait été adopté par les sénateurs le 16 octobre.

Les résultats du scrutin ne seront pas donnés établissement par établissement mais il sera possible de connaître la teneur du vote de l'ensemble des détenus dans les prisons françaises, comme pour une ville ou un département, a précisé la ministre, selon qui "le droit de vote est une condition de dignité": "C'est un droit fondamental qui mérite d'être exercé, alors que dans la réalité actuellement c'est très compliqué".

Selon les chiffres de l'administration pénitentiaire, plus de 50.000 détenus sur les quelque 70.000 personnes incarcérées en France ont conservé leurs droits civiques.

Jusque là, pour voter, ils devaient ou le faire par procuration, ou obtenir une permission de sortie: deux solutions qui avaient concerné à peine plus d'un millier de détenus lors de la présidentielle 2017, avec 853 procurations et 200 permissions de sortie.

Lors de sa visite aux Baumettes, Mme Belloubet a également défendu sa volonté de "diversifier" les peines, tout en rappelant que "toute infraction doit avoir une sanction": "Mais il faut diversifier la nature des sanctions", a insisté la ministre, "il n'y a pas que la prison".

"Il y aussi les stages, la détention sous bracelet électronique, ou le TIG (travail d'intérêt général)", a-t-elle détaillé, insistant sur le fait que "le TIG doit pouvoir être une peine autonome, et pas seulement une alternative à la prison".

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01240320_000016
3min

Politique

Prix de l’humour politique 2025 : le sénateur Claude Malhuret récompensé « pour l’ensemble de son œuvre »

Le président du groupe Les Indépendants-République et Territoire (Horizons), Claude Malhuret est le Lauréat du grand prix de l’humour politique 2025. Le Press Club de France a décidé de récompenser le sénateur de l’Allier « pour l’ensemble de son œuvre ». Cette année, le patron des sénateurs Horizons s’était distingué à l’international avec sa charge contre Donald Trump et Elon Musk prononcée lors d’un débat au Sénat sur la guerre en Ukraine.

Le

Elections européennes: une urne dans chaque prison pour les détenus, promet Belloubet
7min

Politique

La réouverture des maisons closes proposée par le RN : « En France, on n’achète pas le corps des femmes », rappelle Laurence Rossignol

Au plein cœur du débat budgétaire, une information quelque peu décalée avec l’actualité est sortie dans le journal Le Monde. Le député RN, Jean-Philippe Tanguy prépare une proposition de loi visant à permettre aux prostitué(e) s d’exercer leur activité sous forme de coopérative dans des « maisons closes ». L’ancienne ministre des droits des femmes, qui a porté la loi de 2016 sur la pénalisation des clients, Laurence Rossignol dénonce la volonté du RN de « vouloir légaliser l’achat de services sexuels ».

Le