Elections régionales 2021 : résultats, carte et analyses du second tour

Elections régionales 2021 : résultats, carte et analyses du second tour

Le second tour des élections régionales s’est tenu ce dimanche 27 juin 2021. Tous les sortants ont été réélus, le RN est en échec, et LREM ne parvient pas à s'implanter localement. Suivez les résultats en direct sur notre carte interactive. Retrouvez toutes les déclarations politiques et les analyses du scrutin.
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L'essentiel : les sortants sont tous gagnants. Les leaders de droite sont réélus, le PS conservent ses 5 régions et en gagne 1, la Réunion, le RN repart les mains vides, et LREM ne parvient pas à s'implanter localement.

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00h20 : Pour Olivier Faure, le parti socialiste est « la force motrice de la gauche »

Invité sur le plateau de France 2, le premier secrétaire du Parti Socialiste a tenu à se montrer clair. Après les résultats du second tour des élections régionales et départementales, qui ont vu la réélection des cinq présidents socialistes sortants, le parti à la rose « est la force motrice de la gauche ».

Un constat d’autant plus clair, selon Olivier Faure, que la seule région qui bascule ce dimanche 27 juin, La Réunion, le fait en faveur de la gauche, avec la victoire d’Huguette Bello, candidate soutenue par La France Insoumise et le Parti Socialiste.

Le député de Seine-et-Marne a également estimé qu’en Provence-Alpes-Côte-D’azur, « rien n’aurait été possible sans le geste de Jean-Laurent Felizia », qui a retiré sa liste d’union de la gauche, face au risque d’une possible victoire du candidat du RN Thierry Mariani. Un retrait qui s’est cependant fait dans la douleur, avec le refus initial du candidat, malgré les appels des plus hautes instances des partis impliqué dans sa liste.

Des constats qui font dire à Olivier Faure qu’en vue de la présidentielle, « les socialistes doivent avoir une responsabilité prégnante ». D’autant qu’à gauche, scrutin après scrutin, « le Parti Socialiste est celui qui a le maillage territorial le plus fort » a estimé son secrétaire général. « Les cinq régions qui sont conservées le sont par des présidents socialistes ».

22h00. Pour Bruno Retailleau, ce ne sont pas « des régionales qui peuvent départager les uns ou les autres »

Bruno Retailleau: "Seule la droite peut faire turbuler le face à face Le Pen Macron"
05:47

Au soir du second tour des élections régionales et départementales, Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, a d’abord tenu à féliciter Christelle Morançais, sa successeure dans le fauteuil de président du Conseil Régional des Pays de la Loire, « ce soir élue sur son projet, sur son nom ».

Mais sa prise de parole a avant tout été marquée par la stratégie de la droite pour la présidentielle de 2022. Pour le sénateur de Vendée, « ce soir, la droite est majoritaire […] Il s’ouvre devant nous un immense chantier ».

Quel chantier ? Celui du rassemblement, en vue de la désignation d’un candidat pour la prochaine échéance présidentielle. Et bien qu’il ait tenu à féliciter aussi bien Xavier Bertrand que Laurent Wauquiez et Valérie Pécresse pour leur réélection, pour Bruno Retailleau, « ce ne sont pas des régionales qui peuvent départager les uns ou les autres. […] Les Français ne confondent pas les élections ».

« On doit déjà se parler, il faut que l’on se rassemble. Si on fait une belle équipe de France, alors on peut l’emporter. Mais si chacun fait une course de son côté, alors ce sera l’échec assuré » a-t-il fait savoir. « Seule la droite peut faire turbuler le face-à-face Le Pen Macron » estime Bruno Retailleau.

Un rassemblement de la droite présenté comme central pour le sénateur, qui a annoncé la tenue d’un comité stratégique du parti Les Républicains demain.

21h45. Gérard Larcher évoque « un nouveau rendez-vous manqué avec les territoires » pour La République en Marche

Dans un communiqué publié dimanche 27 juin au soir, Gérard Larcher, le président Les Républicains du Sénat, a d’abord tenu à évoquer la « désaffection manifeste d’une majorité de Français pour notre vie démocratique », caractérisée par l’abstention massive, qu’il a qualifié comme « une réelle source d’inquiétude ».

Avant de saluer « les Présidents sortants de la droite et du centre », sortis « confortés » de ce second tour des élections régionales.

Un succès qui s’explique, selon le président de la Haute Assemblée, par « la réactivité » dont ils ont su faire preuve face « aux insuffisances de l’état centralisé », durant la crise sanitaire. Gérard Larcher a au passage étrillé La République En Marche, en indiquant « un nouveau rendez-vous manqué avec les territoires. C’est l’échec d’un ‘’en même temps’’ mortifère pour la démocratie » a-t-il fait savoir.

Un constat qui le pousse à estimer que « la droite et le centre sont la première force politique du pays […] Il nous indique la voie à suivre. Celle du rassemblement pour que cet espace politique que nous incarnons puisse être l’alternative démocratique que les Français attendent ». « J’y prendrai toute ma part » a-t-il déclaré.

20h45 Valérie Pécresse : « Je veux continuer mon combat pour les valeurs de la République »

Réélue présidente de la région Île-de-France avec 44,1 % des suffrages exprimés, Valérie Pécresse savoure sa victoire et assure aux Franciliens abstentionnistes et à ceux qui n’ont pas voté pour elle qu’elle sera « la présidente de tous les Franciliens ».

Valérie Pécresse devance de 10 points la coalition de gauche menée par l’écologiste, Julien Bayou (34,6 %). Le RN n’engrange que 11,8 % des voix. Quant au candidat de la majorité présidentielle, Laurent Saint-Martin, il parvient seulement à obtenir 9,5 % des suffrages.

Si Valérie Pécresse est élue moins confortablement que Xavier Bertrand ou Laurent Wauquiez, elle souligne que « nous avons fait gagner les forces de la droite et du centre, dans une région où la majorité présidentielle avait décidé d’engager cinq ministres ».

« Par notre attachement aux valeurs de la République, notre défense de la laïcité et de l’égalité femmes hommes, nous l’avons emporté face à l’alliance du parti socialiste et d’une extrême gauche qui a perdu sa boussole républicaine », a-t-elle aussi affirmé. Le mauvais score du Rassemblement national étant dû, selon elle, à sa « fermeté » et son « attention aux territoires ruraux ».

Côté national, Valérie Pécresse s’est réjouie du score des LR. « Ce soir, une équipe de France de la droite et du centre a émergé dans les régions, nous avons une grande responsabilité et j’y prendrai toute ma part », prévient-elle et d’insister : « Je veux continuer et amplifier mon combat pour mes convictions mais aussi pour les valeurs de la République de toutes mes forces ».

20h40. En Paca, la « logique d’unité » a gagné, se félicite Renaud Muselier

Renaud Muselier : « Nous avons déjoué la totalité des sondages »
03:25

Largement victorieux face au RN, le président LR de la Provence-Alpes-Côte d’Azur est apparu très souriant après l’annonce des résultats. « Nous avons démenti tous les sondages et avons déjoué tous les pronostics. J’ai gagné et nous avons gagné. La logique d’unité a gagné », s’est-il félicité devant ses soutiens dans une ambiance de fête.

C’est « la victoire de tous ceux qui ont voté aujourd’hui, souvent au-delà de leurs appartenances politiques, idéologiques », a-t-il ajouté

L’ancien secrétaire d’Etat n’a pas manqué de saluer le soutien de ses amis : Bernard Tapie, Nicolas Sarkozy, et bien sûr le patron des LR, Christian Jacob, qui a tenu bon contre vents et marées. Et celui aussi qui s’est retiré, Jean-Laurent Felizia, et tous ceux qui l’ont soutenu : Yannick Jadot, Yann Arthus-Bertrand, Jean-Marc Governatori, tous les députés européens et les membres de la majorité présidentielle

20h36. En Île-de-France, Valérie Pécresse sort gagnante, 10 points devant la gauche

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La présidente sortante de la région Île-de-France sort gagnante de la quadrangulaire en Île-de-France, elle obtient 45,1 % de suffrages exprimés, selon les estimations Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France et LCP-Assemblée nationale/Public Sénat. Valérie Pécresse (LR) rempile donc pour un second mandat contre son concurrent autodésigné : « une coalition de gauche radicale ». Malgré une large alliance, cette coalition de gauche rejointe par Audrey Pulvar (PS/PRG) et Clémentine Autain (LFI/PCF) et menée par l’écologiste Julien Bayou plafonne à 33,9 %. Arrivé second au premier tour, le candidat du Rassemblement national, Jordan Bardella, n’engrange que 11,8 % des voix. Quant au candidat de la majorité présidentielle, Laurent Saint-Martin, il parvient seulement à obtenir 9,2 % des suffrages.

20h24. Abstention en Ile de France

L’abstention en Ile-de-France s’élève à 67 % selon l’estimation Ipsos Sopra/ Steria pour France Télévisions, Radio France et LCP-Assemblée nationale/Public Sénat. Elle recule de 2 points par rapport au 1er tour (69, 2 %).

20h20 Laurent Wauquiez : « Les Français attendent la reconstruction pour notre pays »

Très confortablement réélu avec 55,9 % des suffrages exprimés, selon les estimations Ipsos/Sopra Steria, le président LR de la région Auvergne Rhône-Alpes a donné un discours aux accents nationaux. Il attribue sa victoire à la « constance des convictions, la défense des classes moyenne, le refus de tout compromis avec le communautarisme et la sécurité dont (il a) fait (sa) priorité ».

Laurent Wauquiez est arrivé devant la coalition de la gauche menée par l’écologiste Fabienne Grébert (32,7 %) et le Rassemblement national (11,4 %). « Les terres de l’extrémisme sont celles qu’on lui abandonne quand on renonce à agir par rapport à ceux qui dégradent la France. Ce soir, les extrêmes ont reculé dans notre région parce que nous ne leur laissons aucun terrain pour prospérer », en conclut le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Malgré la forte abstention, il se félicite de son score et livre la recette de sa victoire : « Le travail plutôt que l’assistanat, la défense de notre mode vie plutôt que les compromis avec le communautarisme, la bonne gestion plutôt que l’argent magique ».

« Les Français attendent du courage, ils attendent le chemin du bon sens et ils attendent la reconstruction pour notre pays », a-t-il conclu, ne s’adressant pas seulement aux habitants de sa région.

20h15. Xavier Bertrand : « Ce chemin de l’espoir démarre maintenant, il démarre ici »

En prenant la parole dimanche soir, Xavier Bertrand s’est clairement tourné vers 2022. « Ce chemin de l’espoir démarre maintenant, il démarre ici », a lancé le président réélu des Hauts-de-France, qui s’est présenté comme celui capable de faire barrage au RN. « Le Front national a été arrêté et nous l’avons fait fortement reculer », dit-il.

Cette victoire « nous impose plus de devoir qu’elle ne crée de droits », ajoute Xavier Bertrand. Cela ne l’empêche pas d’avoir tenu un discours orienté vers le scrutin de 2022, plus que sa région. « Ce soir, je veux m’adresser à cette France qu’on refuse de voir, qu’on refuse d’entendre et qui s’est abstenue ces deux dimanches », « c’est le cri du cœur de cette France qui tous les jours travaille et n’arrive plus à joindre les deux bouts ».

Voulant lutter contre « l’insécurité » et que « le travail paie à nouveau », sa « priorité, ce sont les classes moyennes et les catégories populaires ». Il entend bâtir « un nouveau projet de société pour mieux vivre partout. C’est cela la République des territoires ».

20h10. Marine Le Pen : « La mobilisation est la clé des victoires à venir »

Régionales: "la mobilisation est la clé des victoires à venir" Marine Le Pen
01:49

Quelques minutes après 20h, la patronne du Rassemblement national, Marine Le Pen a acté la défaite de sa formation politique qui ne remporte aucune région. « Les sortants avec des alliances contre nature ont tout fait pour nous empêcher de montrer aux Français notre capacité à diriger un exécutif régional […] La progression très importante entre les deux tours en PACA qui reste tout de même insuffisante pour obtenir la victoire démontre que « la mobilisation est la clé des victoires à venir », a-t-elle lancé.

Comme la semaine dernière, la députée a pointé du doigt l’absence de mobilisation pour expliquer les scores insuffisants de ses candidats. « Cette désaffection civique historique constitue un signal majeur lancé à toute la classe politique et à toute la société […] Nous vivons une crise profonde de la démocratie locale », a-t-elle relevé avant de lancer plusieurs pistes pour y remédier comme la proportionnelle ou le référendum d’initiative citoyenne.

En conclusion, Marine Le Pen donne rendez-vous à ses électeurs pour la présidentielle, « l’élection qui permet de changer la politique et les politiques » et de « construire l’alternance dont la France a besoin ».

20h00. En Paca, le LR Renaud Muselier sauve largement son fauteuil face au RN

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Depuis des semaines, l’attention est focalisée sur la région Provence-Alpes-Côte d’Azur engagée dans un duel de frères ennemis, entre le président LR sortant Renaud Muselier et son ancien compagnon de route du RPR, désormais chef-de-file du RN, Thierry Mariani. Entre psychodrame au sein des Républicains pendant de longues semaines – Renaud Muselier avait intégré des candidats LREM sur sa liste -, résultats serrés de premier tour, et retrait dans la douleur de l’écologiste Jean-Laurent Felizia pour former un front républicain, la campagne a été d’une âpreté sans équivalent. Résultat, le plus bel espoir de conquête pour Marine Le Pen reste aux mains de Renaud Muselier. Le Républicain obtient pour l’heure 57,3 % des votes face au candidat du RN (42,7 % ). Une fois de plus, après 2015, la région échappe au parti à la flamme qui réalise globalement de mauvais scores.

20h00. Hauts-de-France : Xavier Bertrand l’emporte largement, déjà tourné vers 2022

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Il n’y avait guère de suspense. Xavier Bertrand est largement réélu président des Hauts-de-France. Le candidat de la droite (ex-LR) l’emporte avec  52,37% des voix, selon notre estimation Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France et LCP-Assemblée nationale/Public Sénat. Le candidat du Rassemblement national (RN), Sébastien Chenu, totalise 25,65% des suffrages, soit un score très proche de celui du premier tour (24,4 %). Karima Delli, candidat de la gauche unie (PS, EELV, LFI), est troisième avec 21,98%, en progression de plus de deux points.

Cette victoire ouvre à Xavier Bertrand les portes de l’élection présidentielle. Il est en effet déjà candidat pour 2022. Il avait conditionné le maintien de sa candidature à une victoire ce dimanche soir. En cas de défaite, il aurait même arrêté la politique. Les électeurs des Hauts-de-France n’ont visiblement pas tenu rigueur à Xavier Bertrand de ses ambitions nationales. Car s’il trouve le chemin de l’Elysée, il lâchera sa région à peine un an après sa réélection. Encore faudra-t-il être le seul candidat à droite. Valérie Pécresse et même Laurent Wauquiez peuvent légitimement faire valoir aussi leurs ambitions. Et ce ne sont pas les seuls.

20h00. En Bretagne, le socialiste Loïg Chesnais-Girard conserve son siège, EELV devant LREM

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C’était un duel devenu une quinquangulaire. Les deux héritiers de Jean-Yves Le Drian, l’un socialiste, l’autre LREM, s’affrontaient pour la présidence de la région, mais les candidats écologiste, du RN et de LR sont venus troubler leur mano a mano. Résultat, avec 5 listes au second tour, la Bretagne voit le président socialiste sortant Loïg Chesnais Girard l’emporter en récoltant pour le moment 29,84% des voix face au LREM Thierry Burlot qui ne finit que quatrième (14,75%). La représentante de la droite, Isabelle Le Callennec, est deuxième (21,98%,). L’écologiste Claire Desmares-Poirrier, qui n’avait pas réussi à trouver un accord d’alliance avec Loïg Chesnais-Girard, et le RN Gilles Pennelle complètent le tableau et obtiennent des conseillers régionaux avec respectivement 20,22% et 13,22% des voix.

20h00. Pays-de-la-Loire : Christelle Morançais (LR) conserve la région face à l’écologiste Matthieu Orphelin

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Dans les Pays-de-la-Loire, pas de bascule. La région reste à droite. La présidente LR sortante, Christelle Morançais, l’emporte avec 46.45%, selon notre estimation Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France et LCP-Assemblée nationale/Public Sénat. Celle qui s’était retrouvée à la tête de la région en succédant à Bruno Retailleau, qui avait choisi de lâcher la tête de la région pour cause de cumul des mandats, est cette fois bien élue présidente par les électeurs.

Matthieu Orphelin, le candidat des écologistes et de la gauche, réalise un score de 34.87%. Il a bénéficié de la fusion avec la liste du socialiste de Guillaume Garot (16,30 % au premier tour). Ce proche de Nicolas Hulot avait été élu député LREM en 2017, avant de quitter le groupe et de se rapprocher finalement des écologistes et de la gauche.

Hervé Juvin pour le RN fait lui 10.48% et François de Rugy, le candidat LREM/Modem, est quatrième avec seulement 8.20%. Un piètre score pour la majorité présidentielle.

L’entre-deux tours a été marqué par des moments de tension entre Matthieu Orphelin et Christelle Morançais, notamment lors d’un débat où cette dernière a quitté le plateau.

20h00. Bourgogne Franche-Comté reste socialiste, Marie-Guite Dufay réélue

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Alors que Marine Le Pen ciblait la région comme l’une de ses meilleures chances de victoires, le RN déchante ce soir, la Bourgogne Franche-Comté reste socialiste. Après sa fusion avec la liste de l’écologiste Stéphanie Modde (10,34 % au premier tour), la présidente socialiste sortante Marie-Guite Dufay est réélue avec 42,2 % selon notre estimation Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions/Radio France/LCP-AN Public Sénat

Julien Odoul, le candidat RN qui avait appelé ses électeurs « à se bouger » suite à l’abstention record du premier tour, ne recueille que 23,78 % soit légèrement moins son score de la semaine dernière (23,8 %). Il est placé derrière le candidat LR/UDI/DLF, Gilles Platret 24,23 %, Denis Thuriot, candidat LREM, est à 9,79 %.

20h00. Dans le Centre Val-de-Loire, l’alliance PS-EELV l’emporte, le ministre Marc Fesneau n’est que quatrième

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La région était l’un des espoirs du Rassemblement national. En envoyant un inconnu du grand public, surnommé le « Bardella local », Aleksandar Nikolic, le parti de Marine Le Pen n’a pas réussi à s’imposer dans une région marquée par la désertification médicale et commerciale. Bien placé au premier tour, il ne transforme pas l’essai, en manque de réserve de voix et probablement handicapé par l’abstention toujours massive. Résultat, le président socialiste sortant, déjà arrivé en tête au premier tour, a noué une alliance avec l’écologiste Charles Fournier et conserve son fauteuil en récoltant 38,5 % des voix. Aleksandar Nikolic est pour le moment deuxième ex-aequo avec le candidat LR (22,7 %). Le ministre Marc Fesneau, qui formait le plus grand espoir de l’exécutif échoue à réaliser un bon score et ne termine que quatrième (16,1 %) loin derrière le candidat et député LR, Nicolas Forissier (22,7 %), numéro 2 surprise, qui avait refusé fermement une alliance avec le ministre.

20h00. Dans le Grand Est, Jean Rotter (LR) l’emporte avec 12 points d’avance sur le Rassemblement national

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Début juin, le second tour s’annonçait encore serré entre la droite de Jean Rottner et le Rassemblement national de Laurent Jacobelli. La majorité sortante de droite est finalement reconduite à l’issue du second tour. Avec 40.30% des voix, Jean Rottner est cependant loin des 48,4 % réalisés par son prédécesseur Philippe Richert (LR) en 2015. Dès son discours de premier tour, le président sortant, arrivée en tête dans les neuf départements, avait écarté l’idée d’une alliance avec la liste de la majorité présidentielle, emmené par Brigitte Klinkert. L’ancien maire de Mulhouse avait été en première ligne avec la première vague qui d’abord frappé le Grand Est.

Laurent Jacobelli (Rassemblement national) avec 26.30% des voix, est aussi loin du score de 2015, quand Florian Philippot avait réalisé 36,08 %.

Éliane Romani, la candidate d’union de la gauche obtient 21.22% des voix, mais n’a pas bénéficié d’un report de voix total de la part des candidats éliminés au premier tour, comme Aurélie Filippetti (Génération. s / LFI). Dans ce second tour, la gauche pèse plus lourd qu’en 2015 : le socialiste Jean-Pierre Masseret avait à peine réuni 16 % des suffrages sous son nom.

La candidate de la majorité présidentielle, Brigitte Klinkert, la ministre déléguée à l’insertion, qui s’était maintenue de justesse au premier tour (10,77 %), progresse peu : elle réalise 12.17% au second tour.

Comme en 2015, le second tour s’est joué sous la forme d’une quadrangulaire.

20h00. Auvergne-Rhône-Alpes : Laurent Wauquiez est très confortablement réélu

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Comme attendu, Laurent Wauquiez (LR) confirme son assise et sort réélu à la tête de la région Auvergne-Rhône-Alpes avec une très large avance. Arrivé loin devant au premier tour, il glane ce soir 55.17% des suffrages exprimés, selon les estimations Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France et LCP-Assemblée nationale/Public Sénat. Celui qui a axé sa campagne sur la sécurité entame donc son deuxième mandat à la tête de la région et apparaît comme étant le mieux réélu de sa famille politique au national, devant Valérie Pécresse et Xavier Bertrand. Cette triangulaire mettait aussi en lice une coalition de gauche menée par Fabienne Grebert (EELV) et rejointe par la socialiste, Najat Vallaud-Belkacem. L’union des gauches n’est parvenue à récolter que 33.65% des voix. Le candidat du Rassemblement national, Andréa Kotarac, a quant à lui atteint seulement 11.18% des voix, moins qu’au premier tour. L’abstention s’élève, elle, à 66,6 % (contre 67,4 % au premier tour), légèrement plus haute que la moyenne nationale (65,7 %).

20h00. En Nouvelle-Aquitaine, le socialiste Alain Rousset rempile pour un cinquième mandat

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Ses adversaires avaient parlé du « mandat de trop ». Finalement, Alain Rousset, à la tête de la région Aquitaine puis Nouvelle-Aquitaine depuis 1998, restera dans son fauteuil de président de région pour six années de plus. Il a été réélu dimanche 27 juin avec 39,51 % des voix. La candidate du Rassemblement National, Edwige Diaz, arrive en deuxième position, avec 19,11% des votes.

Fait notoire de ce scrutin, la région Nouvelle-Aquitaine était, avec la Bretagne, la seule région où cinq listes se faisaient face pour le second tour des élections régionales. En effet, aucun accord n’avait été trouvé entre la liste d’union de la gauche d’Alain Rousset, réunissant le Parti Socialiste et le Parti Communiste, et la liste de l’écologiste Nicolas Thierry, qui arrive ce soir en troisième position, avec 14,19 % des voix. Au coude-à-coude avec la liste du candidat Les Républicains Nicolas Florian, également créditée de 14,19% . Quant à Geneviève Darrieussecq, candidate LREM/Modem et actuelle ministre chargée des Anciens combattants, elle arrive en dernière position, avec 13,01 % des voix.

20h00. Occitanie : Carole Delga largement réélue

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Sans surprise, La présidente sortante Carole Delga (PS-PCF) a été largement réélue au second tour avec 57,8 % selon notre estimation Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions/Radio France/LCP-AN Public Sénat. Elle dépasse largement son score de 2015 (44,8 %)

L’ancien magistrat Jean-Paul Garraud, le candidat soutenu par le Rassemblement national et issu de la droite, ne recueille que 23,9 % soit 10 points de moins que le score de Louis Aliot en 2015 (33,9 %). Aurélien Pradié, le candidat LR-UDI, obtient 18,3 % % des voix. Là aussi, moins que score de Dominique Reynié en 2015 (21,3 %).

20h00. Normandie : Hervé Morin conserve son fauteuil

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En Normandie, Hervé Morin (LR/UDI/MoDem) et sa liste « Vivre la Normandie » confirme la prime aux sortants et l’emporte avec 44,26% des voix. Il conserve donc son fauteuil de président de région.

Il devance ainsi Mélanie Boulanger (PS/EELV/Gen. s) qui affiche quant à elle un score de 26,18%. La cheffe de file avait regretté que les tractations menées avec la tête de liste PCF-France Insoumise n’aient pas abouti à un accord.

Nicolas Bay (RN) glane la troisième place avec 19,52% des voix, suivi de Laurent Bonnaterre, pour la liste LREM, qui ferme le peloton avec 10,04%.

20H00. Gilles Simeoni vainqueur de la quadrangulaire corse

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La Corse, qui fait figure d’exception avec une mobilisation qui tranche avec celle du reste du pays (le taux d’abstention avoisine les 40,64 %, contre 65,7 % au niveau national) voit l’autonomiste Gilles Simeoni arriver en tête avec 39,7 % pour la liste « Fà populu inseme ». Écartant toute possibilité de former une nouvelle coalition nationaliste, le président de l’exécutif corse avait décidé de faire cavalier seul pour ce second tour.

Le maire d’Ajaccio Laurent Marcangeli (LR) obtient quant à lui 32,02 %.

Sur la troisième place du podium, Jean-Christophe Angelini, pour Avanzemu pè a Corsica, affiche 15,7 % , suivi par l’indépendantiste Paul-Félix Benedetti (Core in Fronte) qui recueille 12,26 %.

20h00. La Réunion bascule à gauche avec la victoire d’Huguette Bello

Huguette Bello, à la tête d’une liste d’union de la gauche, l’emporte face au président sortant Didier Robert (divers droite). Ancienne députée, elle siégeait avec les communistes. Maire de Saint-Paul, Huguette Bello, était arrivée en deuxième position au premier tour (20,74 %) derrière Didier Robert. Elle avait fusionné sa liste avec celles de la maire socialiste de Saint-Denis, l’ancienne ministre Ericka Bareigts (18,48 %) et celle du divers gauche Patrick Lebreton (7,78 %).

Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure l’a félicitée sur Twitter. « Bravo chère Huguette Bello c’est toi qui donnes sa première victoire à la gauche ce soir ! » Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France insoumise a salué une « femme hors du commun ».

20h00. Tous les résultats des élections régionales

(Estimations Ipsos Sopra Steria pour France Télévisions/Radio France /Public Sénat /LCP-AN)

Provence-Alpes-Côte-d’Azur

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En Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Renaud Muselier (LR) l’emporte avec 57,7 % des voix. Thierry Mariani (RN) arrive en deuxième avec 42,3 %

Hauts-de-France

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Dans les Hauts-de-France, Xavier Bertrand (LR/UDI) l’emporte avec 53 % des voix. Sébastien Chenu (RN) arrive en deuxième avec 25,6 %, suivi de Karima Delli (EELV) avec 21,4 %

Bretagne

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En Bretagne, Loïg Chesnais-Girard (PS/PCF) l’emporte avec 29,8 % des voix. Isabelle Le Callennec (LR) arrive en deuxième avec 22,1 %, suivie de Claire Desmares-Poirrier (EELV/Gen. s) avec 19,8 %, Thierry Burlot (LREM/MoDem/UDI) (14,9 %) et Gilles Pennelle (RN) (13,4 %)

Pays de la Loire

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Dans les Pays de la Loire, Christelle Morançais (LR/UDI) l’emporte avec 46,3 % des voix. Matthieu Orphelin (EELV/LFI) arrive en deuxième avec 34,6 %, suivi d’Hervé Juvin (RN) (10,8 %) et de François De Rugy (LREM) 8,3 %

Bourgogne-Franche-Comté

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En Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay (PS/PCF) l’emporte avec 42,5 % des voix. Gilles Platret (LR/UDI/DLF) arrive en deuxième avec 24,4 %, suivi de Julien Odoul (RN) (23,7 %) et de Denis Thuriot (LREM/MoDem) (9,4 %)

Centre Val-de-Loire

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En Centre Val-de-Loire, François Bonneau (PS/PCF) l’emporte avec 38,6 % des voix. Nicolas Forissier (LR/UDI) arrive en deuxième avec 22,9 %, suivi de Aleksandar Nikolic (RN) (22,4 %) et de Marc Fesneau (16,1 %)

Grand Est

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Dans le Grand Est, Jean Rottner l’emporte avec 39 % des voix. Laurent Jacobelli (RN) arrive en deuxième avec 27,1 %, suivi de Eliane Romani (EELV/PS/LFI) (21,1 %) et de Brigitte Klinkert (LREM) 12,8 %

Nouvelle Aquitaine

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Alain Rousset (PS/PCF) l’emporte avec 39,3 % des voix. Edwige Diaz (RN) arrive en deuxième avec 18,9 %, suivi de Nicolas Florian (LR) (14,3 %), Nicolas Thierry (EELV/Gen. s) (14,3 %) et Geneviève Darrieussecq (LREM/MoDem/UDI) (13,2 %)

Auvergne Rhône-Alpes

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Laurent Wauquiez (LR/UDI) l’emporte avec 55,9 % des voix. Fabienne Grebert (EELV/Gen. s) arrive en deuxième avec 32,7 %, suivi de Andréa Kotarac (RN) (11,4 %)

Occitanie

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En Occitanie, Carole Delga (PS/PCF) l’emporte avec 57,8 % des voix. Jean-Paul Garraud (RN) arrive en deuxième avec 23,9 %, suivi de Aurélien Pradié (LR/UDI) 18,3 %

Normandie

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En Normandie, Hervé Morin (LR/UDI/MoDem) l’emporte avec 44,2 % des voix. Mélanie Boulanger (PS/EELV/Gen. s) arrive en deuxième avec 25,9 %, suivide Nicolas Bay (RN) (20,1 %) et de Laurent Bonnaterre (LREM) (9,8 %)

Corse

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En Corse, Gilles Simeoni (Femu a Corisca) l’emporte avec 39,7 % des voix. Laurent Marcangeli (LR) arrive en deuxième avec 32,1 %, suivi de Jean-Christophe Angelini (PNC) (15,2 %) et de Paul-Félix Benedetti (Core in Fronte) (13 %)

18h30. La carte de l’abstention par région

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L’abstention est la plus élevée dans le Grand Est, regain de participation de 4 points en Paca

Comme au premier tour, c’est dans la région Grand Est que l’abstention a été la plus élevée, selon une estimation Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France et LCP-Assemblée nationale/Public Sénat. Elle s’établit à 70 % (0,4 point de moins qu’au premier tour) Inversement, c’est en Corse que les électeurs se sont le plus mobilisés avec 41,8 % d’abstention seulement (contre 42,90 au premier tour).

Fait à souligner, c’est en Provence-Alpes-Côte-d’Azur que le recul d’un tour à l’autre est le plus marqué. L’abstention, qui était de 66,30 % au premier tour, est de 62,2 % au second, soit un recul de 4,1 %.

Six régions sur douze en France métropolitaine sont en dessous de la moyenne nationale d’abstention (65,7 %) : Bretagne, Bourgogne-France-Comté, Nouvelle-Aquitaine, Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Occitanie et Corse.

17h00. L’abstention est estimée à 65,7 % pour ce second tour des élections régionales

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Selon notre estimation Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France et LCP-Assemblée nationale/Public Sénat, le taux d’abstention devrait s’établir à 65,7 %, à 20 heures, en léger recul comparé au premier tour, où elle était de 66,7 %.​​​​​​ Le sursaut de participation est donc très léger et l’abstention devrait encore atteindre un niveau extrêmement élevé pour ce scrutin.

Selon les chiffres officiels du ministère de l’Intérieur, à 17 heures, la participation s’élève à 27,89 %, soit environ un point de plus que la semaine dernière (26,72 %). A midi, elle était de 12,66 %, un chiffre également comparable au premier tour (12,22 %).

 

 

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