Emmanuel Macron est « de plus en plus une illusion », constate Alain Joyandet
Au lendemain du grand oral du chef de l’État sur TF1, le sénateur (LR) de la Haute-Saône a pointé de « très grandes disparités » entre le discours présidentiel et le ressenti de la population sur le terrain. « Cela risque d’être un boomerang », a-t-il averti.

Emmanuel Macron est « de plus en plus une illusion », constate Alain Joyandet

Au lendemain du grand oral du chef de l’État sur TF1, le sénateur (LR) de la Haute-Saône a pointé de « très grandes disparités » entre le discours présidentiel et le ressenti de la population sur le terrain. « Cela risque d’être un boomerang », a-t-il averti.
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« C’est un exercice de communication plutôt réussi », admet le sénateur (LR) de la Haute-Saône sur les chaînes parlementaires, au lendemain de l’interview d’Emmanuel Macron par Jean-Pierre Pernaut, en direct d’une école primaire située dans un petit village de l’Orne.

Mais sur le fond, Alain Joyandet ne retient pas ses critiques sur la politique d’Emmanuel Macron. « C’est comme ça que je l’entends sur le terrain, je pense que c’est de plus en plus une illusion », lâche-t-il. « Je pense qu’il y a eu une arrivée, comme il l’a dit lui-même, un peu par effraction, à la suite de l’instrumentalisation des affaires » durant la campagne présidentielle.

« Mais qu’est-ce qu’il nous dit ce Président ? »

Un an après l’arrivée de l’ancien ministre de l’Économie à l’Élysée, Alain Joyandet constate « de très grandes disparités » entre la rhétorique du président et le ressenti sur le « terrain ». « Entre une belle émission sur TF1 et ce que les gens vivent sur le terrain ça risque d’être un boomerang, parce qu’ils se disent mais qu’est-ce qu’il nous dit ce président. »

Pour l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy, Emmanuel Macron n’a pas convaincu sur la question de la ruralité. « On ouvre des classes en plus, oui, sauf que le solde entre ce qu’on ouvre et ce qu’on ferme c’est moins 808 classes », reproche l’élu LR. Mêmes réserves sur la lutte antiterroriste. « Aucune mesure ferme n’est prise. »

Le sénateur s’étonne même des remerciements répétés d’Emmanuel Macron aux retraités pour leur « effort » sur la CSG. « Un Président qui remercie une catégorie sociale pour sa contribution, je n’avais encore trop entendu cela ! »

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