Emploi dans les quartiers prioritaires : « Ça ne va pas assez vite », concède Julien Denormandie

Emploi dans les quartiers prioritaires : « Ça ne va pas assez vite », concède Julien Denormandie

Un an après le discours d’Emmanuel Macron consacré aux banlieues, le ministre chargé de la Ville et du Logement constate que les résultats se font encore attendre sur le front de « l’insertion par l’emploi ».
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C’était le 22 mai 2018 : devant plusieurs centaines de personnes, le président de la République exposait sa vision de la politique de la ville. En juillet de la même année, le gouvernement détaillait les mesures à destination des quartiers en difficulté. Le bilan est en demi-teinte, selon le ministre chargé de la Ville et du Logement, invité ce lundi matin de Public Sénat. « Un après il y a des choses qui ont très bien marché. Je pense à l’éducation. On a dédoublé les classes […] Je pense à la rénovation urbaine. On a remis les grues dans les quartiers », a déclaré Julien Denormandie.

Mais cela patine encore sur le front du travail. « En revanche, il y a d’autres sujets sur lesquels on ne va pas assez vite. Je pense notamment au sujet de l’insertion par l’emploi », a-t-il enchaîné. « On a un taux de chômage qui reste incroyablement élevé dans ces quartiers, c’est insupportable. »

Le dispositif des emplois francs corrigé

Le ministre compte toujours sur l’arme des emplois francs, cette aide à l’embauche financée par l’État dans les quartiers prioritaires. « On l’a drastiquement simplifiée pour que cela marche », a rappelé le ministre. Le dispositif, expérimenté depuis un an, a été rendu « plus lisible » et a été étendu à davantage de territoires. L’incitation est désormais valable dans les tous les quartiers prioritaires d’Île de France ou encore des Hauts de France, mais également l’ensemble des Outre-mer. Actuellement, seuls 6.000 contrats ont été comptabilisés, loin de l’objectif des 20.000 souhaité par l’exécutif.

Pour développer le marché du travail dans ces quartiers prioritaires, le ministre compte également sur la formation, facilitée par le grand plan d’investissement.

Parmi les 300 nouveaux « tiers lieux » – ces espaces de télétravail ou de coworking – que le gouvernement entend soutenir d’ici la fin du quinquennat, la moitié devrait être créée dans les quartiers prioritaires. Julien Denormandie souhaite accompagner une « vraie dynamique » nationale qui n’était « pas structurée ». Les tiers lieux répondent à une aspiration de la société (...) Aujourd'hui, on lance une politique dédiée à leur émergence, avec un budget de 45 millions d'euros sur trois ans », a-t-il précisé.

Espaces de coworking et télétravail : « On lance une politique dédiée à leur émergence » (Denormandie)
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