Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
En France, en politique, « les perdants sont les gagnants, ils n’ont aucune intention de sortir du jeu », analyse Guillaume Durand
Par Public Sénat
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Malgré la défaite, jamais l’extrême droite n’a recueilli autant de suffrages, est-ce le signe que bien qu’elle ait échoué aux portes de l’Elysée, la stratégie de Marine Le Pen a fonctionné dans cette campagne ? Pour le journaliste Guillaume Durand, « le problème du quinquennat, importation de la vie politique américaine et anglo-saxonne, c’est qu’on ne gicle pas les perdants ». Troisième campagne pour Marine Le Pen, pareil pour Jean-Luc Mélenchon… Pour Guillaume Durand « la politique en France, c’est une littérature en action qui fonctionne avec la morale de l’histoire ».
Revenir après un échec, saisir la balle au bond serait pourtant une spécificité française. « Savez-vous ce que sont devenus Tony Blair, David Cameron ou encore Theresa May ? Ils sont sortis par la petite porte ».
Alors peut-on fonctionner avec ce système anglo-saxon mais avec une morale traditionnelle de la politique française ? C’est la question posée par Guillaume Durand à l’issue de cette campagne. Une campagne où comme à l’accoutumée « les perdants sont les gagnants, ils n’ont aucune intention de sortir du jeu et les jeunes hurlent et déplorent le manque de renouvellement de la vie politique » analyse le journaliste pour conclure.
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