Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
En l’absence d’alliance des gauches ou des droites, Emmanuel Macron pourrait disposer « d’un vrai boulevard » pour les législatives
Par Marie Lebon
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Si selon notre sondage Ipsos Sopra Steria pour France 2 / France Inter / Public Sénat et LCP-AN, 56 % des Français souhaitent une cohabitation, ce besoin se heurte cependant pour Martial Foucault « aux règles du jeu de notre système électoral : le mode de scrutin uninominal à deux tours » n’est pas favorable aux challengers du président élu pour mettre en place un contre-pouvoir. Ainsi en l’absence d’alliance des gauches ou des droites, Emmanuel Macron, réélu avec 58,8 % des voix pourrait disposer « d’un vrai boulevard », renforcé même par le renfort de l’ancien Premier ministre, Edouard Philippe.
Enfin, pour le politologue Martial Foucault, « peut être qu’un certain nombre de députés LR sortant préféreront avoir la pancarte de la majorité présidentielle plutôt que le logo des Républicains pour faire campagne » donnant ainsi du poids à une « recomposition élargie au centre autour d’Emmanuel Macron ».