En pleine dynamique, Mélenchon parle Sécurité sociale au Mans

En pleine dynamique, Mélenchon parle Sécurité sociale au Mans

En pleine dynamique avant la dernière ligne droite, Jean-Luc Mélenchon, candidat de "La France insoumise", parlera Sécurité...
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Par Lucile MALANDAIN

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En pleine dynamique avant la dernière ligne droite, Jean-Luc Mélenchon, candidat de "La France insoumise", parlera Sécurité sociale mercredi au Mans, un sujet que le programme "radical" et contesté de François Fillon a placé au coeur de la campagne.

Outre ses flèches contre François Fillon, le candidat devrait y développer sa conception d'une "Sécurité sociale intégrale", un "nouveau statut protecteur pour les travailleurs", parce que "survivre n'est pas vivre", explique-t-il dans son livre "L'Avenir en commun", qui figure à la 7e place des meilleures ventes de livres selon Livre-Hebdo.

Pour construire cette sécurité sociale d'un nouveau type, celui qui est donné quatrième au premier tour dans les sondages défend la création d'un "droit opposable à l'emploi", par lequel l’État devient "l'employeur en dernier ressort".

"En cas de chômage de longue durée, l’État doit proposer un emploi au chômeur en lien avec sa qualification sur une mission d'intérêt général", détaille-t-il. Il promet également de laisser les travailleurs indépendants s'affilier au régime général de la sécurité sociale, plutôt qu'au RSI aux multiples dysfonctionnements.

Quant aux questions de santé, quelques heures après le mea culpa de François Fillon qui a reconnu avoir été "mal compris" sur ses intentions et a promis de nouvelles propositions dans les prochaines semaine, M. Mélenchon devrait revenir sur son idée que "la santé publique doit redevenir une exigence de premier ordre".

Parmi les mesures prévues dans son programme, le remboursement des soins à 100%, y compris pour l'optique, le dentaire et l'audition, engager un plan pour la santé au travail, pour la santé environnementale et pour éradiquer les maladies chroniques, créer un pôle public du médicament, engager un plan pluriannuel de recrutement de personnels hospitaliers, ou encore abolir les dépassements d'honoraires.

- "Visibilité de ses vidéos" -

Onze mois après le lancement de sa campagne, Jean-Luc Mélenchon est confiant.

Un emprunt bancaire de 8 millions d'euros, ses (quasi) 500 signatures, des meetings qui refusent chaque fois des centaines de personnes, un mouvement, La France insoumise, de près de 200.000 personnes, et plus de 150.000 abonnés YouTube: Jean-Luc Mélenchon se sent prêt pour la dernière ligne droite, trois mois et demi avant le 23 avril.

Porté par des sondages qui le créditent de 11% à 15% des intentions de vote selon les instituts, le candidat se permet même de théoriser ces derniers jours le choix des médias.

Il y a ceux qu'il choisit, ceux qu'il boycotte et ceux qu'il fréquente tout en les critiquant. Dans les Inrockuptibles, mercredi, il explique que la "visibilité de (ses) vidéos crée un rapport de force". "Je peux décider de ne plus mettre les pieds ici ou là parce que ce sont des traquenards", détaille-t-il.

Un argumentaire qu'il utilise également dans sa nouvelle émission, "Esprit de campagne" qui, après la "Revue de la semaine" où il s'exprime seul, se présente comme un talk show classique d'un peu plus d'une heure avec des échanges entre lui et son équipe de campagne.

Au-delà, M. Mélenchon peut s'enorgueillir d'avoir récolté jusqu'ici un million d'euros environ de dons. "C'est moins que M. Macron, mes copains sont moins fortunés", ironise-t-il, alors que le candidat d'En Marche! a récolté plus de 4 millions d'euros de dons. Sans compter les millions de tracts et affiches distribués par ses troupes, très actives sur le terrain.

Pour lui d'ailleurs, la bataille se joue contre l'ancien ministre de l'Économie en premier lieu, et contre Marine Le Pen dans un second temps. Admirateur de l'Américain Bernie Sanders dont il a repris pas mal de techniques de campagne, il estime que le Parti socialiste ou Les Républicains sont hors-jeu car ils représentent "les +pareil au même+, les +pire en pire+ (...) qui ont amené l’État à ce point de décomposition".

Reste à savoir si cette dynamique positive tiendra, voire progressera d'ici trois mois. Et si la bataille qui s'engage avec le parti communiste pour les investitures aux législatives ne promet pas quelques lendemains qui déchantent.

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