Éric Ciotti : « Entre Macron et Zemmour, je le dis, je préfère Zemmour »
Au micro de la matinale de Public Sénat, Éric Ciotti a redit qu’il voterait pour Éric Zemmour dans l’hypothèse d’un second tour opposant ce dernier à Emmanuel Macron. Le candidat à l’investiture LR pour la présidentielle estime toutefois que le polémiste n’a aucune chance de victoire face au président sortant.

Éric Ciotti : « Entre Macron et Zemmour, je le dis, je préfère Zemmour »

Au micro de la matinale de Public Sénat, Éric Ciotti a redit qu’il voterait pour Éric Zemmour dans l’hypothèse d’un second tour opposant ce dernier à Emmanuel Macron. Le candidat à l’investiture LR pour la présidentielle estime toutefois que le polémiste n’a aucune chance de victoire face au président sortant.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Il persiste et signe. Après avoir déclaré début septembre qu’il serait prêt à voter pour Éric Zemmour au second tour de la présidentielle, si le polémiste se retrouve face à Emmanuel Macron, le député LR Éric Ciotti a maintenu sa position mercredi matin, au micro de « Bonjour chez vous » sur Public Sénat. « Je pourrais le chanter mais ça risquerait de contrarier la météo », a commencé par plaisanter celui qui est également candidat à l’investiture de son parti pour 2022, avant d’ajouter : « Je ne regrette rien, j’assume mes choix. »

« Entre Macron et Zemmour, je le dis : je préfère Zemmour », explique Éric Ciotti. « Je ne suis pas quelqu’un qui change de conviction au fil du temps ou du vent », poursuit l’élu, qui reconnaît « partager une partie du constat que dresse Éric Zemmour quand il décrit une France en déclin menacée par l’islamisme et une immigration de masse ». « Il est inutile de nier ce constat, je le fais depuis des années, ce serait ridicule », ajoute-t-il.

Une proximité, mais pas de ralliement

« Mais ma conviction est que seul un candidat LR peut gagner cette élection présidentielle, car je pense que face à Emmanuel Macron, Éric Zemmour aura le même plafond de verre que [Marine Le Pen] », tient toutefois à préciser le conseiller départemental des Alpes-Maritimes, qui balaye également l’hypothèse d’un ralliement. « Je me bats dans ma famille politique, je ne l’ai jamais quittée, j’ai adhéré au RPR à 16 ans, en 1981. J’ai traversé avec des amis solides toutes les tempêtes et je me battrai pour que notre famille politique donne le meilleur d’elle-même pour redresser la France », martèle le candidat LR à la présidentielle.

« Avec Hervé Morin, il y aura forcément un candidat commun, il ne peut pas en être autrement »

Sur ce point, Éric Ciotti assure entretenir de bonnes relations avec ses compétiteurs à l’investiture LR : « Entre nous on s’entend bien, il n’y a pas de conflits. J’ai des relations personnelles amicales que ce soit avec Valérie Pécresse, avec Xavier Bertrand ou Michel Barnier. On se parle tous », explique-t-il.

Interrogé quant au choix des militants LR d’exclure les autres formations politiques, notamment la famille centriste, du processus de désignation du candidat à la présidentielle, Éric Ciotti espère un rassemblement à l’issue du congrès du 4 décembre prochain. « Avec Hervé Morin, il y aura forcément un candidat commun, il ne peut pas en être autrement. On travaille déjà aux législatives », glisse le député. La veille, le président des Centristes avait qualifié sur notre antenne d’« idiot » le choix d’un congrès de désignation ouvert aux seuls militants LR, indiquant qu’il attendrait l’issue du vote avant de se prononcer officiellement sur un ralliement.

Partager cet article

Dans la même thématique

Éric Ciotti : « Entre Macron et Zemmour, je le dis, je préfère Zemmour »
4min

Politique

Budget : « Nous avons tout à fait matière à trouver le compromis », estime la ministre de l’Action et des Comptes publics

Adopté sans surprise par les sénateurs, le projet de loi de finances éveille malgré tout des crispations au sein de la Chambre haute, le chiffre du déficit avoisinant désormais les 5,3% du PIB, loin de la volonté de la majorité sénatoriale de le contenir à 4,7%. La pression s’accroit et se déporte désormais sur la commission mixte paritaire qui se tiendra les 19 et 20 décembre.

Le

Éric Ciotti : « Entre Macron et Zemmour, je le dis, je préfère Zemmour »
2min

Politique

Déficit à 5,3 % : « Ce n’est pas la conséquence du vote du Sénat », assure Mathieu Darnaud

Le Sénat a adopté, sans surprise, le projet de loi de finances pour 2026 avec187 voix pour et 109 contre. Une trentaine de sénateurs LR et du groupe centriste se sont abstenus. Le vote est toutefois moins large que prévu, peut-être en raison du chiffrage du gouvernement d’un déficit public pour 2026 porté à 5,3 %, contre 4,7 % espéré dans la copie initiale. Le président du groupe LR du Sénat, Mathieu Darnaud rejette toute responsabilité et renvoie la balle aux députés.

Le

Éric Ciotti : « Entre Macron et Zemmour, je le dis, je préfère Zemmour »
2min

Politique

Budget : pour le centriste Hervé Marseille, la commission mixte paritaire « ne sera pas facile »

Après son adoption au Sénat avec 187 voix pour, et 109 contre, le projet de loi de finances va pouvoir poursuivre son parcours législatif en commission mixte paritaire vendredi. Pendant deux jours, sept députés et sept sénateurs tenteront de parvenir à un texte de compromis, pour faire atterrir le budget avant le 31 décembre. La tâche s’annonce complexe, même pour les plus optimistes.

Le