Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
« Éric Zemmour est inquiétant pour la France », alerte Hervé Marseille
Par Romain David
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Phénomène médiatique ou réelle adhésion d’une partie des électeurs ? La hausse dans les sondages d’Éric Zemmour, probable candidat à l’élection présidentielle, échauffe les esprits à droite de l’échiquier politique, où le polémiste est susceptible de grignoter des voix, non seulement à Marine Le Pen mais aussi à une partie de l’électorat des Républicains, qui n’ont toujours pas désigné leur champion pour 2022. « C’est préoccupant. Le fait qu’il ait de l’audience montre que, malheureusement, il répond à une attente d’un certain nombre d’électeurs », a estimé mercredi, dans « Bonjour chez vous » sur Public Sénat, le sénateur Hervé Marseille, président du groupe Union Centriste.
« Et pendant ce temps-là, en face, je ne vois pas très bien ce qu’il se passe »
« Éric Zemmour est inquiétant pour la France à partir du moment où des idées comme celles qu’il porte reçoivent autant d’audience et le place peut-être au deuxième tour de l’élection présidentielle », alerte Hervé Marseille qui évoque un sondage à paraître cet après-midi. « Et pendant ce temps-là, en face, je ne vois pas très bien ce qu’il se passe », déplore l’élu, dont le parti, l’UDI, a été exclu du congrès que doit organiser LR le 4 décembre pour désigner un candidat.
« Il a beaucoup de thèmes similaires qu’avec Marine Le Pen, mais visiblement il le fait avec plus de talent et en portant plus d’espoir », note encore Hervé Marseille, alors que la présidente du Rassemblement national est talonnée dans les enquêtes d’opinion par Éric Zemmour. Un succès qu’Hervé Marseille attribue à la faillite des différents responsables politiques au pouvoir sur certaines thématiques. « Ces 20 dernières années, les gouvernements successifs n’ont pas su prendre en compte un certain nombre de sujets : l’immigration, les problèmes sécuritaires… Aujourd’hui, en période de crise, on arrive à un point de paroxysme », avance le sénateur.