État/Collectivités locales : « C’est une bêtise politique que nous soyons dans cette situation » estime Bussereau
Le président de l’Assemblée des départements, Dominique Bussereau, déplore la rupture de dialogue entre l’État et les collectivités locales et estime que « la technocratie, à certains moments, a semblé reprendre le pouvoir »

État/Collectivités locales : « C’est une bêtise politique que nous soyons dans cette situation » estime Bussereau

Le président de l’Assemblée des départements, Dominique Bussereau, déplore la rupture de dialogue entre l’État et les collectivités locales et estime que « la technocratie, à certains moments, a semblé reprendre le pouvoir »
Public Sénat

Par Maud Larivière

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

L’Association des maires de France (AMF), les Régions de France, et l’Assemblée des départements (ADF) ont annoncé qu’ils boycotteront la Conférence des Territoires le 12 juillet.

« Nous la voulions cette Conférence des Territoires » déclare Dominique Bussereau, président de l’Assemblée des départements, au nom des trois associations d’élus. « Nous la voulions parce que nous voulions un lieu où de manière institutionnelle on puisse rencontrer le gouvernement pour discuter des choses ».

« Ce n'est pas un plaisir de boycotter une telle rencontre. Simplement le gouvernement nous a joué un certain nombre de mauvais tours ces dernières semaines » indique-t-il avant de reconnaître que « c’est un paradoxe politique que trois responsables politiques qui sont violemment modérés, qui n’avons pas d’hostilité de principe à l’égard du chef de l’État et du gouvernement, (…) que nous en soyons là ».

« C’est vraiment parce qu’ils ont été mauvais » déplore-t-il. « Je dirais que la technocratie, à certains moments, a semblé reprendre le pouvoir ».

Selon lui, la bonne tenue de la République dépend de l’entente entre l’État et les collectivités. « Tout est un travail en commun. C’est une bêtise politique que nous soyons dans une situation où nous ne nous parlons plus ».

Pacte financier

L’une des causes de rupture du dialogue entre l’État et les collectivités locales est le pacte financier que le gouvernement souhaitait faire signer aux 322 plus grandes collectivités pour limiter la hausse de leurs dépenses. 44 % des départements l’ont signé.

Dominique Bussereau estime que « le problème ce n’est pas les pactes financiers », et que l’idée de réduire ensemble la dépense publique est « une bonne idée ».

Mais il nuance néanmoins : « L’idée de dire que ce sont les collectivités seules qui doivent en porter le poids, parce qu’elles doivent voter leur budget en équilibre, alors que l’État a voté son budget en déséquilibre, ça… (c’est), c’est déjà moins bien » souligne-t-il.

« La plupart des dépenses que nous [les départements] faisons en fonctionnement sont des dépenses que nous faisons au nom de l'État » conclut Dominique Bussereau.

Partager cet article

Dans la même thématique

État/Collectivités locales : « C’est une bêtise politique que nous soyons dans cette situation » estime Bussereau
5min

Politique

Financement de la lutte contre les violences faites aux femmes : « Il faut donner à l’administration les moyens de ses missions », prévient la commission des finances

Cinq ans après un premier rapport sur le financement de la lutte contre les violences faites aux femmes, les sénateurs Arnaud Bazin et Pierre Barros ont présenté ce jeudi 3 juillet un nouveau rapport sur le sujet. Les deux élus pointent un financement trop faible et une politique publique peu lisible.

Le

État/Collectivités locales : « C’est une bêtise politique que nous soyons dans cette situation » estime Bussereau
2min

Politique

Travail le 1er mai des boulangers et des fleuristes : « Nous souhaitons évidemment protéger ce 1er mai, mais par contre nous souhaitons clarifier la situation »

Invitée de la matinale de Public Sénat, la sénatrice de Vendée, Annick Billon, a défendu les principes de sa proposition de loi visant à permettre aux fleuristes et aux boulangers d’ouvrir le 1er mai. Un texte qui vise à éviter que ces commerçants soient exposés à des amendes en cas d’ouverture.

Le