Les actionnaires de Stellantis ont validé mardi 16 avril une rémunération annuelle à hauteur de 36,5 millions d’euros pour le directeur général de l’entreprise Carlos Tavares. Si les sénateurs de tous bords s’émeuvent d’un montant démesuré, la gauche souhaite légiférer pour limiter les écarts de salaires dans l’entreprise.
Européennes : « C’est à Laurent Wauquiez lui-même d’y aller » considère Laure Darcos
Par Marion D'Hondt
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Laure Darcos considère que « la privatisation d’ADP pose problème. » Elle prend l’exemple de sa circonscription, l’Essonne, qui est « très impactée par Orly. » Pour elle, « les collectivités n’ont pas eu d’assurance de l’État d’avoir les mêmes réglementations », par exemple sur les nuisances sonores. Pour la sénatrice, « on reste sur la mauvaise impression de la privatisation des autoroutes […] nous attendons des gages. »
La sénatrice, « de droite plutôt libérale », n’est pas contre une privatisation d’Engie ou d’autres entreprises publiques. Mais, pour elle, « ADP est plus qu’un service public, c’est un service au public. » Si la privatisation est remise par l’Assemblée, des amendements seront déposés, par exemple « pour que les collectivités puissent avoir un siège au conseil d’administration. »
Sur la crise des Gilets jaunes, Laure Darcos considère que « les propos de Macron [sur son incapacité] sont inquiétants. » Pour elle, « il aurait fallu parler de l’objectif avant de se lancer dans le grand débat. » La sénatrice est « partagée » sur les sorties d’Emmanuel Macron. Elle déclare qu’il « mouille sa chemise » et ainsi « admire sa performance. » Mais, à la fois, elle considère que « ce n’est pas son rôle […] ça fait trop campagne préélectorale. »
Laure Darcos est favorable à la mobilisation des Foulards rouges. Elle considère que « cette France-là doit se faire entendre. » Elle n’y est pas allée, « par peur de la récupération politique », mais elle se félicite de voir « des gens descendre spontanément pour défendre nos institutions. » Elle considère enfin que « cette manifestation est très saine » et « montre qu’une majorité de Français a envie de sortir sereinement de cette crise. »
Sur les élections européennes, la sénatrice considère que François-Xavier Bellamy est « un porte-drapeau de la France traditionnelle catholique » et « a beaucoup de respect pour le philosophe. » Pour autant, elle pense que « c’est à Laurent Wauquiez d’y aller. » Elle se rappelle « d’autres temps, [où] les chefs de parti avaient ce courage. » Pour elle, soit LR prend « des députés européens expérimentés », soit « politise la liste en envoyant Laurent Wauquiez. »
Laure Darcos considère que « Wauquiez s’est enfermé dans un petit cercle très restreint. » Sa politique est « trop étriqué[e] et ne marche pas. » Pour elle, chasser sur les terres du FN a deux inconvénients : « Entre l’original et la copie, on choisit l’original » et « c’est laisser pour compte ceux qui restent dans la famille. » La sénatrice propose de « tolérer, respecter des pensées différentes » et de cesser de « s’enfermer. »