Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Européennes: Griveaux critique le “programme commun” des oppositions
Par Public Sénat
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Le député de Paris et ex-porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a renvoyé lundi "toutes les oppositions" à leur "programme commun" pour les élections européennes, "battre le président de la République", ce qui "n'est pas le sujet" du scrutin.
Ces élections, le 26 mai, seront "les plus importantes depuis 1979", car "on est à un vrai virage de l'Europe: soit on continue, soit on arrête", et "il va falloir qu'on (en) parle matin, midi et soir sur toutes les antennes dans les trois prochaines semaines car on en parle trop peu", a estimé M. Griveaux sur BFMTV et RMC.
"J'entends toutes les oppositions, le Rassemblement national, La France insoumise, Les Républicains, ils ont au fond réussi le programme commun. Leur programme commun c'est: il faut sanctionner Macron, il faut battre le président de la République, il faut faire de ces élections un référendum contre le président de la République. C'est pas le sujet", a tranché Benjamin Griveaux, qui est par ailleurs dans la course à l'investiture de LREM pour les municipales de Paris en 2020.
Il a dit sa "colère" de les voir selon lui "voler une élection importante aux Français, et quand on vole une élection aux Français, on trompe le peuple français", a-t-il ajouté.
Il a par ailleurs critiqué l'attitude de l'opposition depuis l'accession d'Emmanuel Macron au pouvoir il y a tout juste deux ans: "ils ont tapé sur le gouvernement en place, (...) Ils ne souhaitent pas qu'on réussisse, ils souhaitent que ça ne marche pas car à chaque fois, ils ont capitalisé leur victoire politique sur les décombres de ceux d'avant, sur le fait que ce pays ne va pas bien et que lorsque ce pays ne va pas bien, ça nourrit la machine Le Pen", a-t-il insisté.