Européennes: la liste “gilets jaunes” vise à “intégrer le système” politique, revendique Levavasseur

Européennes: la liste “gilets jaunes” vise à “intégrer le système” politique, revendique Levavasseur

Ingrid Levavasseur, tête de la future liste "gilets jaunes" pour les européennes annoncée mercredi, a dit vendredi ne pas vouloir...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Ingrid Levavasseur, tête de la future liste "gilets jaunes" pour les européennes annoncée mercredi, a dit vendredi ne pas vouloir "aller à Bruxelles pour aller à Bruxelles", mais pour "intégrer le système", soulignant que les manifestants qui se disent "apolitiques" font déjà de la politique.

Elle a reconnu sur BFMTV que le référendum d'initiative citoyenne réclamé par les "gilets jaunes" ne se négocie pas à Bruxelles, mais "on peut faire beaucoup de choses", a-t-elle assuré, et "le but c'est pas d'aller à Bruxelles pour aller à Bruxelles, le but c'est d'intégrer la politique en règle générale". Intégrer le système ? "Intégrer le système en commençant par les premières élections", a-t-elle acquiescé.

"Je l'assume parfaitement parce que nous devons nous structurer quoi qu'il advienne", a ajouté la tête de la liste "Ralliement d'initiative citoyenne" (RIC).

Elle a rejeté les critiques qui l'accusent de trahir l'aspect "apolitique" du mouvement. "Ils se disent apolitiques, mais en critiquant et en se critiquant entre nous, nous faisons déjà de la politique".

"De toute façon quoi que je fasse je serai critiquée (...) donc à un moment donné, prenons les choses en main et faisons ce que bon nous semble", a défendu Ingrid Levavasseur, précisant par ailleurs qu'elle ne manifesterait pas ce samedi au vu du "déferlement de haine sur les réseaux sociaux" à son encontre.

Interrogée sur le financement de la campagne, elle a nié tout soutien financier de Bernard Tapie, évoqué par des détracteurs, faisant état seulement d'"un soutien moral". "Ça s'arrête là, il ne donnera pas un centime, et on n'attend pas après lui pour nous fournir des locaux".

L'homme d'affaires avait prêté début janvier les locaux du journal La Provence à des "gilets jaunes", dont Ingrid Levavasseur.

Elle a indiqué lancer "un appel aux dons, et aussi à la candidature" pour constituer la liste de 79 noms pour les européennes du 26 mai. Dix noms ont été donnés lors de l'annonce de la création de la liste mercredi.

"On va ensemble étudier toutes les candidatures, déjà très très très nombreuses et notamment énormément de +gilets jaunes+. Il y a d'autres listes en préparation de gilets jaunes qui nous ont contactés hier et nous on dit +l'idéal c'est de faire une seule liste+", a-t-elle raconté.

Concernant le programme, chacun peut déposer "sa revendication et une solution, contrairement au débat politique proposé par le gouvernement", sur une plateforme internet. Tout sera ensuite "regroupé" afin de bâtir le programme, a expliqué Mme Levavasseur.

Interrogée sur LCI sur les figures politiques dont elle se sentait la plus proche, elle a répondu: "Les écologistes. Il ne faut pas penser que le +gilet jaune+ n'est pas sensible à l'écologie, à la planète, à la transition écologiste".

Dans la même thématique

Deplacement du Premier Ministre a Viry-Chatillon
7min

Politique

Violence des mineurs : le détail des propositions de Gabriel Attal pour un « sursaut d’autorité »

En visite officielle à Viry-Châtillon ce jeudi 18 avril, le Premier ministre a énuméré plusieurs annonces pour « renouer avec les adolescents et juguler la violence ». Le chef du gouvernement a ainsi ouvert 8 semaines de « travail collectif » sur ces questions afin de réfléchir à des sanctions pour les parents, l’excuse de minorité ou l’addiction aux écrans.

Le

Turin – Marifiori Automotive Park 2003, Italy – 10 Apr 2024
6min

Politique

Au Sénat, la rémunération de 36,5 millions d’euros de Carlos Tavares fait grincer des dents. La gauche veut légiférer.

Les actionnaires de Stellantis ont validé mardi 16 avril une rémunération annuelle à hauteur de 36,5 millions d’euros pour le directeur général de l’entreprise Carlos Tavares. Si les sénateurs de tous bords s’émeuvent d’un montant démesuré, la gauche souhaite légiférer pour limiter les écarts de salaires dans l’entreprise.

Le