Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Européennes: le RN mène “une campagne à bas coûts”, selon Bardella
Par Public Sénat
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Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national pour les élections européennes, a indiqué lundi que le RN menait "une campagne à bas coûts" pour le scrutin de mai 2019 car les "banques refusent de prêter de l'argent" au parti.
"C'est une campagne à bas coûts car l'intégralité des établissements bancaires refusent de prêter de l'argent au RN, c'est un problème de démocratie", a déploré Jordan Bardella sur France Bleu Nord.
"C'est un vrai problème démocratique", a abondé sur Radio Classique l'eurodéputé Nicolas Bay, également membre de la direction du parti, car cela signifie que "ce sont les établissements bancaires qui vont avoir la possibilité de décider qui est candidat ou qui ne l'est pas, ou en tout cas qui a les moyens de faire campagne". Il a précisé que le parti d'extrême droite souhaitait emprunter "un peu plus de 4 millions d'euros", la limite "remboursable par l’État".
"Cela pose un vrai problème, le fait qu'on ne puisse pas avoir accès normal au financement d'une campagne électorale, alors qu'on est un grand parti en tête ou au coude à coude dans les sondages", a-t-il regretté.