Européennes: Mélenchon cible Marine Le Pen et veut en détourner les “gilets jaunes”

Européennes: Mélenchon cible Marine Le Pen et veut en détourner les “gilets jaunes”

Le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a multiplié jeudi soir les attaques contre Marine Le Pen et appelé les électeurs ...
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Le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a multiplié jeudi soir les attaques contre Marine Le Pen et appelé les électeurs "fâchés" du Rassemblement national - "gilets jaunes" en tête - à "ne pas jouer contre eux-mêmes".

"Pour nous, cela reste un objectif de rallier à nous ces gens à qui on dit: +Bien-sûr vous êtes fâchés, mais ne faites pas les fachos parce que vous jouez contre vous-mêmes+", a-t-il lancé lors d'un meeting pour les européennes près de Lyon, reprenant son antienne de campagne "fâchés mais pas fachos".

Selon lui, la présidente du Rassemblement national n'est présente ni sur les thèmes écologiques, ni sur le social, notamment à l'Assemblée.

"Elle n'est pas là quand on vote pour l'interdiction du glyphosate (...) et elle a voté contre l'amendement qui voulait interdire l'épandage de glyphosate à moins de 200 mètres des zones habitées", a relevé le leader de la France insoumise, accusant aussi Marine Le Pen d'être favorable à "des négociations sur l'allongement du temps de travail au niveau des branches professionnelles".

Devant 800 partisans massés dans une salle comble de la municipalité socialiste de Villeurbanne (Rhône), dont une poignée de "gilets jaunes", il a exhorté ces derniers à ne pas voter RN et éviter ainsi de "jouer contre eux-mêmes".

"Sur les ronds-points, vous demandez la démocratie et d'intervenir de manière régulière dans la politique tout en assurant la stabilité des institutions, sous la forme du RIC", mais Marine Le Pen "a voté contre notre proposition de référendum révocatoire" il y a quelques mois, a accusé M. Mélenchon.

"Elle trouve que ça lui va très bien les institutions de la Ve république. La monarchie présidentielle lui va comme un gant. On comprend, compte-tenu de son projet politique", a-t-il insisté.

Dernière ligne droite de campagne oblige, l'épineux cas d'Andréa Kotarac, élu régional du cru, exclu après avoir déclaré son soutien au RN pour les élections européennes, n'a pas été évoqué par Jean-Luc Mélenchon.

Devant un public tout acquis, il s'est plutôt efforcé de galvaniser les troupes et de dénoncer le "faux duel" annoncé par les sondages entre le RN et la République en marche, jugeant le président Emmanuel Macron "transparent" face à l'UE et aux lobbies.

"Macron n'existe pas, vous croyez qu'il est là, mais c'est un hologramme singulier du collectif de l'Union européenne. Il décline les ordres de l'UE (...) il est devenu transparent à force de parler", a tancé le leader de LFI, en profitant pour fustiger encore une fois l'"opération de communication" du Conseil de défense écologique (CDE) créé par le gouvernement.

"Donnez lui la leçon. Punissez le dimanche!", a-t-il réclamé, avant d'appeler ses partisans à garder "une ambition +énormissime+, comme quand on a commencé ensemble et qu'on était quatre pelés et un tondu à croire à notre affaire". Un dernier élan salué par les applaudissements et vivats de l'assistance.

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