Européennes : revivez le grand oral des têtes de listes sur l’Europe sociale

Européennes : revivez le grand oral des têtes de listes sur l’Europe sociale

La Mutualité Française avec le soutien du Parlement européen, en partenariat avec Public Sénat et Courrier international, organisait un débat entre dix têtes de liste aux élections européennes sur le thème : l’Europe sociale de demain. Un évènement que vous avez pu suivre sur les antennes de Public Sénat à partir de 16h30.
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Dix têtes de listes aux élections européennes ont confirmé leur participation à ce grand oral qui se tient à partir de 16H30 à la Maison de la Radio. L’évènement commencera par la présentation d’une étude de l'institut Harris Interactive intitulée : « Le regard des citoyens sur les enjeux de santé en Europe ». (voir notre article)

Puis, Manon Aubry (LFI), Jordan Bardella (RN), François-Xavier Bellamy (LR), Ian Brossat (PCF), Nicolas Dupont-Aignan (DLF), Raphaël Glucksmann (PS et Place publique), Benoît Hamon (Génération.s), Yannick Jadot (EELV), Jean-Christophe Lagarde (UDI) et Nathalie Loiseau (Renaissance) échangeront sur « leur vision d’une Europe sociale et durable ».

Ce débat est organisé par la Mutualité Française, via sa plateforme web « PlacedelaSanté.fr », avec le soutien du Parlement européen, et en partenariat avec Public Sénat et Courrier international. La journaliste Rebecca Fitoussi interrogera les têtes de liste sur cinq thématiques : l’Europe des solidarités, l’Europe de la santé, l’Europe du développement durable, l’Europe des data (numérique et innovation), l’Europe du travail et de l’emploi.

Cet évènement est à suivre sur Public Sénat, canal 13 de la TNT et sur le site publicsenat.fr de 16h30 à 19h30. Les temps forts seront rediffusés à 22H.

Pour mémoire, le site internet participatif « PlacedelaSanté.fr » avait déjà décrypté les propositions des candidats à la présidentielle de 2017 en matière de santé (voir notre article).

« Réserver la solidarité nationale à nos pauvres, nos chômeurs et nos retraités » affirme Jordan Bardella

« Réserver la solidarité nationale à nos pauvres, nos chômeurs et nos retraités » selon Jordan Bardella
09:44

Jordan Bardella, tête de liste Rassemblement national, ouvre le bal des questions aux candidats.

Sur la pénurie de médecins, il met en cause « le numerus clausus », qui fait qu’ « on a recours aux médecins étrangers ». À titre personnel, il préférerait qu’il y ait « davantage de médecins français ».

Sur la fermeture des hôpitaux, il aimerait « renforcer les moyens donnés aux infrastructures de santé » et déplore « les économies faites sur le régalien ». Pour lui, « le service public doit être le lieu où les Français trouvent de quoi se soigner ». Face à « un Français sur trois qui renonce à se soigner », il se déclare pour la suppression de l’Aide médicale d’État.

Le Rassemblement national considère que la santé est d’abord un sujet national, qui doit « se traiter dans un cadre national ». Le parti avait proposé « une cinquième branche de la sécurité sociale, pour se charger de la dépendance », ainsi qu’ « une incitation au service civique auprès de personnes âgées dépendantes ».

Sur le budget européen, Jordan Bardella déplore « l’élargissement sans limite depuis 20 ans », où « les pays riches payent pour les pays pauvres ». Il constate que « la France donne beaucoup plus qu’elle ne reçoit ».

Il se déclare favorable à l’abrogation de la directive détachement des travailleurs. Le Rassemblement national n’a pas voté pour l’assouplissement, récemment, car il est « contre le principe même du détachement ». Pour lui, le modèle européen de libre-échange est « un modèle fou ».

Toutefois, il se distancie des « mondialistes », qui « veulent faire venir les étrangers pour faire le sale boulot ». Ce n’est pas la vision du Rassemblement national, qui considère que « dans un pays avec 10 millions de pauvres, on ne peut pas accueillir 400 000 personnes supplémentaires ».

Enfin, Jordan Bardella souhaite « réserver la solidarité nationale à nos pauvres, nos chômeurs et nos retraités ». Pour lui, c’est n’est qu’ « une question de bon sens », puisqu’ « une majorité de Français considère qu’on ne peut pas accueillir une immigration supplémentaire ».

Ian Brossat : « Les paradis fiscaux à l’intérieur de l’Europe n’ont pas vocation à y rester »

Ian Brossat (PCF) : « Les paradis fiscaux à l’intérieur de l’Europe n’ont pas vocation à y rester »
01:15

Ian Brossat, tête de liste du Parti communiste pour les européennes, a d’emblée dénoncé le « dogme de l’austérité, cette fameuse règle des 3%, au nom de laquelle on sacrifie en permanence des services publics » et « le dogme de la concurrence libre et non faussée ». Pour le communiste, « si l’Europe est questionnée dans son existence, c’est qu’il n’y a pas d’Europe sociale ».

Pour cette Europe sociale, il propose « un Smic fixé à 60% du salaire médian dans chaque pays, soit 1.400 euros net en France » et « une clause de non-régression sociale » pour permettre à un État de refuser une clause votée par l’Europe.

Favorable aussi à « un salaire maximum », la tête de liste communiste entend également lutter contre l’évasion fiscale. « Nous avons des paradis fiscaux à l’intérieur de l’Union européenne. C’est quand même une folie. On a une Union européenne où on ne se sert pas les coudes mais où on se tire dans les pattes avec des fiscalités contradictoires » dénonce-t-il, alors que dans la liste de l’Union européenne des paradis fiscaux, « on ne parle ni du Luxembourg, ni de l’Irlande ni des Pays-Bas qui sont pourtant des paradis fiscaux bien connus ». Ian Brossat ajoute :

« Ils n’ont pas vocation à rester dans l’Europe dès lors qu’ils se comportent comme des paradis fiscaux. Il faut les mettre à demeure de cesser ces comportements inacceptables. Ils nous pillent ».

Côté santé, Ian Brossat et favorable à « un Airbus du médicament » qui permettrait de lutter contre « l’industrie et le lobby pharmaceutique ».

François-Xavier Bellamy : « La responsabilité de l'Europe est d’apporter un nouvel équilibre dans la mondialisation »

François-Xavier Bellamy : « L’Europe était d’apporter un nouvel équilibre dans la mondialisation »
10:42

La tête de liste LR pour les Européennes, François-Xavier Bellamy s’est d’abord prêté à un jeu de questions réponses issues de la consultation des Français.

Il s’est déclaré plutôt favorable à la question harmonisation de la vaccination obligatoire en Europe. Il s’est opposé à une harmonisation des politiques de santé publique en Europe au motif « du principe de subsidiarité ». « Je crois que c’est dans chaque État qu’il faut ajuster ces politiques de préventions. Culturellement, nous n’avons pas les mêmes références » a-t-il justifié.

Le leader de LR pour les Européennes a aussi rappelé sa volonté d’une interdiction Européenne de la GPA, autorisée dans certains pays européens. « Je crois que l’Europe est la bonne échelle pour parler d’une seule voix face à la Chine par exemple, chez qui nous savons qu’il y a une tentation eugénique réelle ».

Puis, François Xavier Bellamy s’est déclaré favorable à une harmonisation d’une politique d’interdiction des pesticides » selon sa proposition de création « d’une barrière écologique aux produits que nous importons ». Un projet qui implique des droits de douane aux pays qui ne respecteraient pas les normes environnementales et sociales. « On voit bien aujourd’hui que la Chine et les États-Unis ont des politiques commerciales agressives. Il faut rompre avec la naïveté. (…) C’est une exigence d’égalité et de réciprocité absolue d’appliquer à ceux qui importent sur le marché commun la même contribution carbone que celles que payent ceux qui produisent à l’intérieur de ce marché unique » a-t-il développé avant d’affirmer que « la responsabilité de l’Europe était d’apporter un nouvel équilibre dans la mondialisation ».

Alors que le PPE a finalement choisi de suspendre momentanément le Premier ministre Hongrois Viktor Orban, François-Xavier Bellamy a estimé qu’il ne fallait pas opposer « populistes et progressistes ». « Ils contribuent à creuser le fossé qu’ils déploreront ensuite (…) Viktor Orban n’a pas été exclu (du PPE) y compris par Angela Merkel qui a toujours entretenu ce lien et cet esprit de dialogue. C’est dans cet esprit de dialogue que l’Europe s’est construite » a-t-il souligné.

Nathalie Loiseau souhaite mettre en place « la clause de l’Européenne la plus favorisée »

Nathalie Loiseau souhaite mettre en place « la clause de l’européenne la plus favorisée »
09:46

Nathalie Loiseau, tête de liste La République en Marche et ancienne ministre des Affaires européennes, est la prochaine à intervenir. À propos du glyphosate, elle souhaite expliquer sa position, qui n’est pas « utilisez les produits que je n’utiliserais pas ». Elle rappelle que « la loi EgAlim avait mis fin à la production de glyphosate », mais que c’est « le Sénat, via la loi Pacte, qui a ajouté un amendement pour repousser l’interdiction ».

La candidate reconnaît « une Europe où les lobbys sont puissants » et s’engage à « combattre les lobbys au niveau européen ». Elle prend l’exemple de la taxe GAFA, qui a été « une victoire du bon sens ». D’ailleurs, selon elle, « l’intimité numérique a été inventée par l’Europe ». Concernant les amendes, elle compare les montants infligés par la CNIL, 50 millions d’euros, à ceux infligés par la Commission européenne, 13 milliards d’euros, pour en conclure que le niveau européen est indispensable.

Sur le congé paternité, Nathalie Loiseau est « porteuse d’un féminisme militant », qui va vers « une politique féministe européenne ». Elle propose de créer « la clause de l’Européenne la plus favorisée », qui « alignerait la réglementation de chaque pays sur celle qui fonctionne ne mieux ». Elle déplore que la France ait choisi un congé paternité « long et mal rémunéré », qui est « le pire des deux mondes » et doit être repensé.

Sur le dumping social, la candidate déplore « des personnes qui sont éduquées, formées et qui exercent ailleurs », car « on ne quitte pas son pays de gaîté de cœur ». Pour elle, ces travailleurs « ne partent pas par plaisir mais attirés par un meilleur salaire ». Elle considère que « ce n’est plus tenable d’avoir des salaires aussi bas à l’Est de l’Europe », mais reconnaît qu’ « on n’aura pas demain un SMIC bulgare au niveau du SMIC français ».

Nathalie Loiseau ne sera pas la candidate « du moins social » et dénonce ceux qui pensent que « notre modèle social va finir par ressembler au Bangladesh ». Elle constate que « des emplois se créent en France et des investisseurs viennent, pour autre chose que des salaires bas ». Il faut harmoniser les rémunérations, « que chacun vienne autour de la table pour savoir quel est le contrat » et que certains « ne soient pas les salariés low cost de l’Europe ».

Nicolas Dupont-Aignan : « Nous sommes au bord du précipice européen car il y a un mépris des peuples et des démocraties »

Nicolas Dupont-Aignan : « Nous sommes au bord du précipice européen car il y a un mépris des peuples et des démocraties »
09:41

Pour Nicolas Dupont-Aignan, candidat de Debout la France aux européennes, « il faut une Europe à géométrie variable » et « conditionner le marché unique au respect de certaines règles fiscales, sociales, environnementales ». Et d’insister :

« Si on arrive à se mettre d’accord, pas à 28, mais à quelques pays, sur des normes plus exigeantes, il faut conditionner le marché au respect de ces normes ».

Nicolas Dupont-Aignan n’est « pas pour plus d’Europe mais mieux d’Europe ». Dénonçant la commission européenne qui « aboutit à la fin de l’Europe », il préfère « des coopérations avec des pays volontaires ». Dénonçant « la folie de l’uniformisation dans tous les domaines », prenant exemple sur les « 19 pages de réglementation sur la pomme », il estime que la question de « la vaccination doit revenir à chaque pays ».

Au sujet du Brexit, il estime que « tout est fait pour annuler ce vote », ce qu’il dénonce. Il fait un parallèle avec « la crise des gilets jaunes, qui est un effet boomerang du vote constitutionnel bafoué de 2005 ».

Pour Nicolas Dupont-Aignan, « on ne fera pas l’Europe contre les Nations, contre la France, contre l’Italie. Nous sommes au bord du précipice européen car il y a un mépris des peuples et des démocraties ».

Benoit Hamon défend la proposition d’un SMIC européen

Benoit Hamon défend la proposition d’un SMIC européen
09:31

Tête de liste de Génération(s), Benoît Hamon a été interrogé sur sa proposition de mise en place d’un salaire minimum européen. Sur quels alliés européens, Benoît Hamon compte-il ?

L’ancien socialiste a d’abord comparé sa proposition avec celle de Nathalie Loiseau sur le SMIC européen. « La cible que vise Nathalie Loiseau, c’est 50% du salaire médian. En France, ça fait 888 euros ». Une idée qui fait craindre à Benoît Hamon qu’une « partie du patronat Français » juge le SMIC un peu trop élevé en France.

Comme il l’a rappelé, Guillaume Balas, candidat sur la liste Génération(s) a fait voter au Parlement européen une résolution qui demande que le SMIC européen « soit à 60% du salaire moyen ». « Même pour la France, ce serait une augmentation du salaire minimum ».

Et à la question sur ses potentiels alliés pour porter ce projet, Benoît Hamon mise « sur l’attitude qu’aura le Parlement européen vis-à-vis du Conseil et de la Commission européenne ». « Aujourd’hui, le Parlement européen est en codécision sur la plupart des sujets (…) la question c’est : l’exerce-t-il jusqu’au bout ? »

Benoît Hamon propose aussi un « dividende européen qui serait versé par la banque centrale européenne aux citoyens européens ». « Une petite contribution positive de l’Europe au pouvoir d’achat des ménages européens ».

Enfin, en ce qui concerne les questions de gouvernance. « Ce n’est pas la France qui va réussir à renverser la table. C’est la démocratie au Parlement européen ».

« Je ne pense pas que la santé soit un domaine prioritaire pour l’Europe », considère Jean-Christophe Lagarde

« Je ne pense pas que la santé soit un domaine prioritaire pour l’Europe », considère Jean-Christophe Lagarde
14:35

Le président de l’UDI (Union des démocrates et indépendants) voit l’Europe sociale comme un « sujet en devenir » mais ne « pense pas que la santé soit un domaine prioritaire pour l’Europe ». « Comme les nations savent faire ça, il n’y a aucune raison que l’Europe aille intervenir. À ce moment-là, elle est ressentie comme illégitime », explique le député centriste. Elle est en revanche « pleinement légitime » sur l’environnement.

Pour autant, il se dit favorable à une politique commune de vaccination, une « évidence », selon lui, car « les maladies se transmettent quels que soient nos passeports ». Il accepte aussi la création d’un « Airbus du médicament », pour sécuriser les approvisionnements.

Dans ses souhaits pour l’Europe de demain, le député espère que l’Union « cessera cette dérive ultra libérale qui conduit à des concurrences déloyales entre nous ». Il compare la législation actuelle sur les travailleurs détachés à une « arme de destruction massive de l’idée européenne ».

Jean-Christophe Lagarde reproche par ailleurs à la France de ne pas consommer la totalité de ses crédits européens, dont une partie pourrait être affectée à des projets sociaux et sanitaires. Sur les pesticides, le numéro 1 de l’UDI affirme que l’on ne remplacera le glyphosate « que si on est capable d’avoir quelque chose qui a la même efficacité ».

Les manifestations pour le climat sont « une leçon de sérieux administrée par la jeunesse en Europe » selon Raphaël Glucksmann

Les manifestations pour le climat sont « une leçon de sérieux administrée par la jeunesse en Europe » selon Raphaël Glucksmann
09:01

Raphaël Glucksmann, tête de liste du Parti socialiste et de Place publique, est le prochain à intervenir. Il s’exprime via une succession de questions-réponses sur des sujets divers.

Sur l’harmonisation de la législation sur les pesticides, il est pour, « si l’harmonisation vise à l’interdiction ». Sur l’harmonisation de la vaccination, il est également pour et d’ailleurs « inquiet du succès des antivaccins ». Sur le partage des données de santé, il est pour, « à condition d’un contrôle strict par une haute autorité ». Sur l’harmonisation des droits sociaux, il est pour, dans la mesure où « on montre que l’Europe peut aider à répliquer les expériences positives » et où « on rétablit la confiance ». Il développe cette réflexion, sur « la philosophie individualiste », qui a « détruit la solidarité et la notion de service public ».

Sur le climat, Raphaël Glucksmann est « fasciné par les grèves lycéennes et par la jeunesse ». Il constate que « dans les manifestations pour le climat, le public est très jeune » et « donne une leçon de sérieux aux vieux ». Pour le philosophe, « on vit dans un monde inversé : les jeunes sont sérieux et les gens qui négocient les CETA, les TAFTA, sont des clowns à l’aune de la catastrophe ». Il considère que « les petits gestes sont importants », mais que « c’est une illusion de dire que nous sommes tous responsables alors qu’il s’agit de politique ». Pour lui, « c’est la politique qui décide », car « l’écologie est une question de politique globale ».

Manon Aubry : « Il faut encadrer strictement le pouvoir des lobbys »

Manon Aubry : « Il faut encadrer strictement le pouvoir des lobbys »
10:13

La tête de liste de La France insoumise, Manon Aubry, a pris le temps de défendre l’Europe sociale qu’elle appelle de ses vœux. « C’est parce qu’on veut l’Europe sociale qu’on veut rompre avec les traités européens qui posent des freins et des obstacles. (…) Ça rend quasiment impossible l’harmonisation sociale et fiscale. (…) On n’a pas de contrôle monétaire car la banque centrale est indépendante » souligne-t-elle. Elle ajoute :

« Si on ne fait pas l’Europe sociale, l’Europe va continuer à aller droit dans le mur, à créer du rejet ».

Manon Aubry est pour « un Smic européen à hauteur de 75% du salaire médian dans chaque pays, avec des critères de convergences ».

Elle entend aussi lutter contre les lobbys. « Il faut des gens qui puissent leur tenir tête et ne pas être sensible à leur argument » dit l’ancienne porte-parole de l’ONG Oxfam France. « Il faut encadrer strictement le pouvoir des lobbys. Ils peuvent être utiles comme expertise, mais aujourd’hui leur pouvoir est démesuré. On l’a vu sur le glyphosate » souligne-t-elle, évoquant les pages copiées, issues d’un rapport de Monsanto.

Côté santé environnementale, la candidate de LFI est pour l’interdiction « immédiate » du glyphosate. « La France vient de valider l’autorisation de produire des pesticides qui sont interdits dans l’Union européenne. Il faut être cohérent » ajoute-t-elle.

Concernant le grand âge, la candidate défend l’idée d’un « service public de soins aux personnes âgées ». « L’intelligence artificielle ne suffira pas, (…) une personne âgée a besoin d’un accompagnement humain ». Il faut pour cela « un investissement public, quitte à ne pas respecter la règle des 3% de déficit ». Manon Aubry défend par ailleurs « la fin de vie assistée dans toute l’Union ».

Yannick Jadot accuse les lobbys automobiles de « fraude organisée de nature criminelle »

Yannick Jadot accuse les lobbys automobiles de « fraude organisée de nature criminelle »
10:35

La tête de liste Europe Ecologie Les Verts, Yannick Jadot s’est déclaré favorable à la vaccination obligatoire sur toute l’Union Européenne au nom « de la responsabilité collective ».

Yannick Jadot s’est montré attristé du manque de confiance des Français auprès des eurodéputés. « Mais je veux croire que dans cette campagne on va pouvoir revendiquer la crédibilité de notre combat aussi bien sur la protection de la santé que sur la protection de l’environnement ».

Sur l’égalité des salaires entre homme et femme, l’actuel eurodéputé préconise « le renforcement du droit européen ». « Et surtout se doter des outils qui permettent d’alerter, d’avertir, d’informer l’ensemble des salariés (…) sanctionner les entreprises qui ne respectent pas à la lettre le droit européen comme le droit national ».

En ce qui concerne la résolution votée au Parlement européen sur la réduction du CO2 émis par les voitures de 40% jusqu’en 2030, Yannick Jadot a rappelé qu’il travaillait depuis 12 ans sur ce sujet. « Le lobby automobile a, en permanence, reporté et réduit les ambitions de l’Europe sur le Co2 comme sur les oxydes d’azote en lien avec le diesel en plus ils ont organisé la fraude et la triche » (…) « J’appelle ça une fraude organisée de nature criminelle ».

« La fraude au diesel, ce sont des milliers de morts prématurés par an » conclut-il.

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