Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Européennes: Robert Ménard apporte son soutien au RN
Par Public Sénat
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Le maire de Béziers dans l'Hérault, Robert Ménard, élu avec le soutien du Front national (devenu Rassemblement national) et qui s'était rapproché un temps de Nicolas Dupont-Aignan, votera RN aux élections européennes, a-t-on appris jeudi de sources concordantes, confirmant une information du Figaro.
Dans une vidéo obtenue par l'AFP et citée par le quotidien, qui sera diffusée lors d'un meeting de Marine Le Pen samedi à Cers, près de Béziers, l'édile "appelle à voter pour la liste (du RN) conduite par Jordan Bardella".
M. Ménard, qui ne sera pas présent samedi pour des raisons d'agenda, explique qu'il votera pour le parti d'extrême droite parce qu'il ne prône plus de sortie de l'euro, qu'il répond "comme il faut" à la "vague migratoire", et "écoutera" la France "souvent oubliée" des "gilets jaunes".
En outre "cette liste est un progrès par rapport aux listes précédentes, parce qu'on s'achemine, petit à petit (...) vers cette union des droites", de LR jusqu'au RN, ajoute M. Ménard. La présidente du RN Marine Le Pen ne défend pas pourtant l'union des droites, considérant que le clivage droite-gauche est dépassé.
L'élu biterrois juge enfin que le RN est un "vote utile" pour "battre Macron", qui est "l'incarnation de tout ce que nous combattons".
Jointe par l'AFP, son épouse Emmanuelle Ménard, députée de l'Hérault, a aussi affirmé qu'elle "voterait utile" et qu'"aujourd'hui le vote utile c'est le RN".
Robert Ménard et son épouse avaient participé à l'automne 2017 à la cofondation du mouvement des "Amoureux de la France", avec le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan et celui du Parti chrétien-démocrate (PCD) Jean-Frédéric Poisson.
Ils s'étaient ensuite progressivement éloignés de cette coalition, considérant que les Amoureux de la France étaient devenus "les Amoureux de M. Dupont-Aignan".