Exclusions chez LR : « Il faut acter une séparation politique », considère Gérard Larcher
S’exprimant sur le processus d’exclusion en cours chez les Républicains, le président du Sénat a déclaré que Gérald Darmanin et Édouard Philippe s’étaient séparés de fait de leur famille de par leurs « actes ».

Exclusions chez LR : « Il faut acter une séparation politique », considère Gérard Larcher

S’exprimant sur le processus d’exclusion en cours chez les Républicains, le président du Sénat a déclaré que Gérald Darmanin et Édouard Philippe s’étaient séparés de fait de leur famille de par leurs « actes ».
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Pour Gérard Larcher, « seuls les actes comptent en politique ». Invité de l’Épreuve de Vérité, sur Public Sénat, en partenariat avec l’AFP, Les Échos et Radio Classique, le président du Sénat a laissé entendre que les députés constructifs et les membres du gouvernement issus des Républicains s’étaient placés de facto en dehors de leur famille politique.

« Il faut acter une séparation politique », insiste Gérard Larcher, qui rappelle qu’aux élections sénatoriales, Gérald Darmanin s’est présenté sur une liste La République en marche. Et se remémore aussi que le Premier ministre Édouard Philippe a soutenu un adversaire dans son département des Yvelines. En fait, une exclusion ne serait qu’une « solution juridique ». Sur l’action du gouvernement, « quand les choses vont dans le bon sens, je suis favorable à ce qu’on les soutienne », précise-t-il au passage.

Le président de Sens commun « s’est totalement séparé de notre famille politique »

Une autre « séparation » fait réagir avec plus de virulence le président du Sénat : celle de Christophe Billan. Le président de Sens Commun, l’émanation politique de la Manif pour Tous, lié aux Républicains, avait créé la polémique lorsqu’il avait prôné un rapprochement avec Marion Maréchal-Le Pen. « M. Billan – pour des raisons sans doute encore plus graves parce qu’elles touchent à des valeurs fondamentales – s’est totalement séparé de notre famille politique », a déclaré Gérard Larcher. « On ne peut pas avoir la double appartenance dès qu’on a franchi cette barrière qui nous rapprocherait de l’extrême droite. »

Larcher : Le président de Sens commun « s’est totalement séparé de notre famille politique »
01:21

Comme Laurent Wauquiez ou Bernard Accoyer, le secrétaire général de LR, Gérard Larcher ne met pas pour autant Sens commun dans le même sac. « Je ne parle pas de Sens commun qui n’est pas globalement ma tasse de thé, mais qui est autre chose que son président. Je n’ai pas entendu de la part de Sens commun en tant que tel cette volonté. »

Alors que désormais trois candidats sont encore en lice pour la course à la présidence des Républicains, Gérard Larcher invite à la prudence sur les pronostics. « J’en ai connu des favoris », glisse-t-il, en allusion à la primaire de novembre 2016 ou au chemin présidentiel de François Fillon.

« Le vieux monde est revenu bien vite »

Gérard Larcher pose également un certain nombre de principes pour la refondation du parti :

« Quelle est notre vision de la liberté, de la responsabilité ? Quelle est notre vision du rôle et de la place de l’État par rapport à la décentralisation ? Comment à l’intérieur d’un mouvement nous respectons les sensibilités ? Comment nous avons des barrières hermétiques avec un certain nombre de contre-valeurs ? »

Désireux de braquer les projecteurs ailleurs que sur les turpitudes des Républicains, Gérard Larcher a eu une pensée pour La République en marche :

« Le vieux monde est revenu bien vite. M. Castaner est auto désigné par le président de la République, c’est une conception du nouveau monde qui m’étonne un peu. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le

Exclusions chez LR : « Il faut acter une séparation politique », considère Gérard Larcher
2min

Politique

Assassinat du petit frère d’Amine Kessaci : revoir le documentaire sur le combat contre le narcotrafic du militant marseillais 

Mehdi, le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. En 2020, c’est l’assassinat de son grand frère Brahim, qui avait conduit le jeune garçon à s’engager en politique. Son parcours est le sujet du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad, à revoir sur Public Sénat.

Le

Exclusions chez LR : « Il faut acter une séparation politique », considère Gérard Larcher
3min

Politique

Projet de loi anti-fraudes : « C’est un objet politique qui vise essentiellement à montrer du doigt la fraude sociale »

Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.

Le