Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures relatives à l’école, la famille et les réseaux sociaux dans le cadre d’un discours où il a demandé un « sursaut d’autorité ». Si le diagnostic sur la violence des jeunes est partagé par les sénateurs de tous bords, ils veulent maintenant savoir comment cela se traduira concrètement.
Fake news : le juge n’est pas « le gardien du vrai et du faux », prévient Katia Dubreuil
Par Héléna Berkaoui
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Emmanuel Macron, lors de ses vœux à la presse, a annoncé une loi pour lutter contre les Fake news. Ces fausses nouvelles se répandent principalement sur les réseaux sociaux. 79 % des Français adhéreraient au moins à une de ces fausses nouvelles, selon une étude menée par l’institut de sondage Ifop, pour la Fondation Jean Jaurès et le site Conspiracy Watch. Si peu de monde remet en question la dangerosité de la diffusion massive de ces fausses informations, les méthodes pour lutter contre les Fake news varient.
Invitée de Sénat 360, la présidente du syndicat de la magistrature, Katia Dubreuil n’est pas favorable à la création d’une loi. « Les textes existent déjà » affirme-t-elle, avant d’énumérer les articles qui peuvent motiver une plainte contre une fausse nouvelle. « Vouloir ériger en toutes matières le juge comme gardien du vrai et du faux » est une erreur, selon la magistrate. Emmanuel Macron a annoncé qu’une procédure de référé serait créée pour lutter contre les Fake news, en période électorale notamment. Une proposition difficile à mettre en œuvre, selon Katia Dubreuil. Selon elle, ce type de procédure accélérée n’est pas adaptée car « le juge n’aura pas avoir les moyens de dire si une information est vraie ou fausse. »
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