Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures relatives à l’école, la famille et les réseaux sociaux dans le cadre d’un discours où il a demandé un « sursaut d’autorité ». Si le diagnostic sur la violence des jeunes est partagé par les sénateurs de tous bords, ils veulent maintenant savoir comment cela se traduira concrètement.
Féminicides : A la place de Marlène Schiappa, Laurence Rossignol aurait été « plus modeste »
Par Public Sénat
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« Si j'étais à sa place, le jour où on compte le 106e féminicide de l'année (...), je serais sûrement un peu plus modeste pour me réjouir du taux de popularité du 39 19 », assène Laurence Rossignol après le point d’étape fait par Marlène Schiappa sur les violences faites aux femmes.
Alors que la secrétaire d’État s’est réjouie de l’utilisation croissante du numéro d’écoute et a pointé une baisse des féminicides depuis la mise en place du Grenelle, la sénatrice de l’Oise ne voit pas les chiffres de cette manière. « Je pense qu'il faut éviter les statistiques sur trois semaines, c'est ridicule. Tout statisticien sait qu’on évite de tirer des conclusions sur les quinze derniers jours. »
Pour Laurence Rossignol, les mesures mises en place ne suffisent toujours pas à enrayer ces violences et à mieux les prendre en charge, malgré la formation spéciale des forces de l’ordre et des magistrats. Elle pointe notamment un problème d’écoute. « J’ai demandé aux ministres Nicole Belloubet et Christophe Castaner de lancer une inspection générale conjointe pour comprendre ce qu’il se passe dans les commissariats, dans les parquets. (…) Le problème, c’est qu’on ne croit pas les femmes ».