Femmes de chambre : Marlène Schiappa veut « changer leurs conditions de travail dès l’année prochaine »

Femmes de chambre : Marlène Schiappa veut « changer leurs conditions de travail dès l’année prochaine »

La secrétaire d'Etat a demandé aux agences qui emploient des femmes de chambre pour les hôtels des « points d’amélioration » possibles de leurs conditions de travail. « Ma volonté est d’agir concrètement et que chacun arrête de se renvoyer la balle » affirme Marlène Schiappa.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

C’est le nouveau sujet de Marlène Schiappa. La secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations a décidé de défendre les conditions de travail des femmes de chambre dans les hôtels et des personnes chargées de faire le ménage dans les entreprises.

« Propositions concrètes qui se transformeront en action »

« La question des conditions de travail des femmes de chambre n’a jamais été un sujet gouvernemental jusqu’à ce que je m’empare de la question, il y a deux semaines » a souligné Marlène Schiappa, invitée de Public Sénat dans On va plus loin, ce mercredi 3 juillet. C’est pourquoi elle a « confié une mission au Conseil supérieur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les homme (…). Il fera des propositions concrètes qui se transformeront en action » assure la secrétaire d’Etat.

Et alors que plusieurs rassemblements avaient lieu ce mercredi sur le sujet, elle a « dès aujourd’hui réuni et demandé aux représentants des fédérations et principales agences qui emploient ces femmes de chambre, de faire un premier tour de table des points d’amélioration qui existent ». La plupart de ces femmes de chambre sont employées par des sous-traitants qui travaillent pour les hôtels.

L’objectif de Marlène Schiappa est d’aller « vers des propositions très concrètes qui, dès l’année prochaines, puissent changer leurs conditions de travail ». Pourrait-il y avoir un texte de loi ? « On verra. Je crois d’abord au dialogue » répond la secrétaire d'Etat.

« Horaires fragmentés », « qualité de vie au travail »

« Ce qui m’intéresse, ce sont les conditions de travail de ces femmes de chambre » souligne encore celle dont l’« arrière-grand-mère était lingère et femme de ménage » et qui « avait des conditions de travail à peu près similaires ». Elle pointe du doigt les problèmes : « Les horaires fragmentés, décalés, qui induisent des questions de mode de garde », « la question de la formation, beaucoup maîtrisent mal le Français et ont besoin de formation », et « la qualité de vie au travail, avec les questions musculosquelettiques, qui sont très difficiles ». Marlène Schiappa souligne qu’il y a des « revendications basiques, comme accéder à la salle de pause des salariés, alors qu’elles n’y ont pas accès » en tant que salariées d’un sous-traitant. Et d’ajouter : « Ma volonté est d’agir concrètement et que chacun arrête de se renvoyer la balle ».

La secrétaire d’Etat pense également aux conditions des marchés publics. Elle vise aussi les entreprises, « par exemple, que le ménage ne soit plus fait entre 6 heures et 9 heures du matin, mais pendant la journée ». Il s’agit de « travailler contre une forme d’invisibilité. On veut avoir le produit de votre travail – la propreté – mais sans vous voir ». Pour Marlène Schiappa, « c’est déshumanisant ».

Dans la même thématique

Deplacement du Premier Ministre a Viry-Chatillon
7min

Politique

Violence des mineurs : le détail des propositions de Gabriel Attal pour un « sursaut d’autorité »

En visite officielle à Viry-Châtillon ce jeudi 18 avril, le Premier ministre a énuméré plusieurs annonces pour « renouer avec les adolescents et juguler la violence ». Le chef du gouvernement a ainsi ouvert 8 semaines de « travail collectif » sur ces questions afin de réfléchir à des sanctions pour les parents, l’excuse de minorité ou l’addiction aux écrans.

Le

Turin – Marifiori Automotive Park 2003, Italy – 10 Apr 2024
6min

Politique

Au Sénat, la rémunération de 36,5 millions d’euros de Carlos Tavares fait grincer des dents. La gauche veut légiférer.

Les actionnaires de Stellantis ont validé mardi 16 avril une rémunération annuelle à hauteur de 36,5 millions d’euros pour le directeur général de l’entreprise Carlos Tavares. Si les sénateurs de tous bords s’émeuvent d’un montant démesuré, la gauche souhaite légiférer pour limiter les écarts de salaires dans l’entreprise.

Le