Fesneau candidat MoDem au perchoir, « signal » à la majorité
Les députés Modem ont décidé mardi soir, à l'issue d'une longue réunion, de désigner leur chef de file Marc Fesneau comme...

Fesneau candidat MoDem au perchoir, « signal » à la majorité

Les députés Modem ont décidé mardi soir, à l'issue d'une longue réunion, de désigner leur chef de file Marc Fesneau comme...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Les députés Modem ont décidé mardi soir, à l'issue d'une longue réunion, de désigner leur chef de file Marc Fesneau comme candidat au perchoir de l'Assemblée nationale, a-t-il annoncé à l'AFP, le groupe entendant adresser un "signal" à la majorité.

"Les députés du groupe ont décidé de présenter une candidature à la présidence de l'Assemblée nationale", a déclaré M. Fesneau, désigné par la quarantaine d'élus présents à l'unanimité, après près de 3 heures de réunion.

Cette candidature n'est "absolument pas" contre Richard Ferrand, candidat investi par LREM et assuré de l'emporter mercredi, a ajouté le centriste, soulignant que les députés avaient débattu dans un climat "serein" et "responsable".

"On est dans la majorité, personne ne peut en douter, mais on porte une exigence particulière", a insisté le chef de file du groupe MoDem, troisième force en nombre à l'Assemblée après LREM et LR. Il a défendu un "signal de ceux qui disent qu'il faut qu'on avance sur les institutions, le règlement de l'Assemblée et qu'on puisse élargir la base de la majorité".

Le parti centriste, qui compte 46 députés, avait annoncé plus tôt à l'AFP qu'il envisageait de présenter un candidat pour "signaler (sa) contribution substantielle à la majorité" et "rappeler qu'il en est l'un des deux piliers".

"Le Modem n'ayant pas pris part au vote interne de la République en marche (pour départager les candidats au perchoir, NDLR), il n'est pas illégitime qu'il puisse présenter un candidat", avait expliqué le porte-parole et député du Modem, Jean-Noël Barrot.

Le président du parti François Bayrou, qui n'était pas présent à la réunion de groupe, a pointé pour sa part dans un article publié mardi soir sur le site du Figaro une "grande inquiétude" des adhérents du MoDem sur "une certaine pratique gouvernementale".

"Pour eux, le sens de l'élection d'Emmanuel Macron, c'était un engagement de rupture avec les pratiques anciennes et l'invention de pratiques politiques nouvelles", a déclaré le dirigeant centriste. Et de prévenir: "si les adhérents MoDem ont le sentiment d'être mis de côté comme mouvement, ça créera une émotion très grande".

Le député Jean-Louis Bourlanges avait, lui, fustigé lundi dans un communiqué une majorité "trompe l'oeil" et une "mise à l'écart" du Modem, prié selon lui "de reconnaître sa pure et simple inexistence politique".

Pour M. Barrot, M. Bourlanges a "le mérite de rappeler que le Modem est un partenaire à part entière de la majorité et que, à certains moments, il mérite d'être valorisé en tant que tel".

Le Modem sera en outre "attentif à ce que les efforts demandés ne pèsent pas trop lourd sur les épaules des plus fragiles", ainsi qu'à la "réduction des dépenses", a prévenu M. Barrot. Il continuera aussi à porter sa proposition phare de banque de la démocratie --en vue d'un financement public des campagnes électorales--, qui a été abandonnée par le gouvernement.

Partager cet article

Dans la même thématique

Documentaire Paris le mystère du palais disparu de Stéphane Jacques
5min

Politique

Paris, le mystère d’un palais disparu

Les promeneurs, touristes ou Parisiens qui déambulent sur le parvis de Notre-Dame, s’imaginent-ils qu’à quelques pas de là se dressait au Moyen Âge, l’une des plus somptueuses résidences d’Europe ? Et surtout, comment, six siècles plus tard, le tout premier palais de nos rois, bâti sur l’île de la Cité, au beau milieu de la capitale, a-t-il pu devenir ce fantôme de l’Histoire ? Dans son documentaire Le mystère du palais disparu, Stéphane Jacques retrace l’enquête menée par un trio de scientifiques spécialistes de la reconstitution numérique.

Le

Mericourt: Emmanuel Macron meets with  readers of the Ebra group,
11min

Politique

Face aux fake news, comment l’Elysée a opéré un « virage » dans sa communication

Suite aux « fausses informations » relayées sur le sujet de la « labellisation » des médias, l’Elysée a décidé de vite les démentir, via une vidéo sur X. Une nouvelle stratégie de communication, à l’œuvre depuis quelques mois, déjà observée lors d’une prétendue prise de cocaïne par Emmanuel Macron. Lui-même « victime » des affres des réseaux avec l’infox Jean-Michel Trogneux, il est d’autant plus sensibilisé à cet enjeu démocratique.

Le