Fonction publique: Morin “pas convaincu” par la nécessité d’un plan de départs volontaires

Fonction publique: Morin “pas convaincu” par la nécessité d’un plan de départs volontaires

Hervé Morin (Les Centristes), président de l'Association des régions de France, s'est déclaré samedi "pas convaincu" par la...
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Hervé Morin (Les Centristes), président de l'Association des régions de France, s'est déclaré samedi "pas convaincu" par la nécessité d'un plan de départs volontaires pour réduire le nombre de fonctionnaires, jugeant cette voie coûteuse et d'autres pistes possibles.

"On a un niveau de dépenses publiques trop élevé, nous n'avons plus de capacité d'investissement, est-ce qu'on a besoin d'un plan de départs volontaires, je ne suis pas convaincu. Parce qu'il y a des départs à la retraite chaque année. Je crois, de mémoire, qu'il doit y avoir entre 100.000 et 120.000 départs à la retraite chaque année dans la fonction publique", a déclaré sur FranceInfo cet ex-ministre.

S'il y a, selon lui, "besoin de souplesse, d'externaliser là où ça peut être fait, d'adapter les rémunérations au mérite", M. Morin s'est dit "pas convaincu qu'on doive consacrer des dizaines de millions d'euros, puisqu'un plan de départs volontaires ce sont des niveaux d'indemnisation élevés".

Revendiquant "une énorme réforme au ministère de la Défense", où il "fallait mutualiser, supprimer les échelons intermédiaires, faire en sorte qu'on ait un système moins coûteux en dépenses de fonctionnement pour pouvoir investir dans notre outil militaire", ce centriste a affirmé qu'avait alors été "fait 1,6 milliard d'euros d'économies de fonctionnement (...) sans plan de départs volontaires".

Et, pour les départs volontaires, "la question que je pose au gouvernement, c'est où ? Pas dans les hôpitaux, la police, la justice, pas dans l'Education nationale", a-t-il jugé.

L'exécutif veut étendre "largement" dans la fonction publique le recours aux contractuels et travaille à un plan inédit de départs pour les fonctionnaires dans le cadre de l'objectif présidentiel de suppression de 120.000 postes, ont annoncé jeudi Edouard Philippe et Gérald Darmanin.

"Il faut moderniser, assouplir" la fonction publique pour la "rendre plus agile, plus armée", a plaidé vendredi Olivier Dussopt, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Action et des Comptes publics.

L'objectif n'est "pas de généraliser" les départs volontaires, mais de permettre aux agents, "lorsque l'on restructure", de pouvoir "changer de vie" et de "quitter la fonction publique pour aller vers d'autres horizons", a ajouté cet ex-socialiste, assurant que ce ne seront "pas des plans massifs".

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