Fonctionnaires : « C’est la porte ouverte à la privatisation » du service public, tempête Pierre Laurent
Le Premier ministre a annoncé hier un plan de départs volontaires dans la fonction publique, une mesure qui s’imbrique dans le plan gouvernemental pour la réforme de l’État. Le secrétaire national du PCF est vent debout contre ce qu’il pressent être une « privatisation » du service public.

Fonctionnaires : « C’est la porte ouverte à la privatisation » du service public, tempête Pierre Laurent

Le Premier ministre a annoncé hier un plan de départs volontaires dans la fonction publique, une mesure qui s’imbrique dans le plan gouvernemental pour la réforme de l’État. Le secrétaire national du PCF est vent debout contre ce qu’il pressent être une « privatisation » du service public.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

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« Ce qu’ont annoncé Édouard Philippe et Gérald Darmanin sur la possibilité d’augmenter encore le nombre de contractuels, en vérité c’est la porte ouverte à la privatisation grandissante de ces services », fulmine Pierre Laurent. Invité de Territoires d’Infos vendredi, le secrétaire national du PCF s’emporte contre la réforme de l’État dont les grandes lignes ont été présentées hier par le Premier ministre et le ministre de l’Action et des comptes publics. Gérald Darmanin a effectivement annoncé « un plan de départs volontaires pour ceux qui souhaiteraient partir, conséquence de la réforme de l’Etat ».

« On a besoin de fonctionnaires partout (…) et on nous explique que maintenant on va licencier pour privatiser ces services »

« Dans la situation actuelle, c’est quand même assez incroyable et c’est une aberration totale », dénonce Pierre Laurent. Avant d’énumérer les secteurs du service public qui souffrent d’un manque de moyens. « On a une situation de crise massive dans les EHPAD et dans les hôpitaux où il faut embaucher, on a la situation dans les prisons, on a le cri d’alarme lancé par la procureure de Bobigny sur le manque de moyens dans son tribunal, on a la situation où on manque de moyens dans les écoles et les universités, et que fait le gouvernement ? » Pour Pierre Laurent, ces réductions des effectifs ne peuvent pas s’entendre. « On a besoin de fonctionnaires partout (…) et on nous explique que maintenant on va licencier pour privatiser ces services », fulmine-t-il.  

« On organise, on libéralise, la possibilité de licencier aussi dans la fonction publique »

Pour le secrétaire national du PCF, ces mesures « ouvrent la boîte à licencier dans la fonction publique ». « On organise, on libéralise, la possibilité de licencier aussi dans la fonction publique », poursuit-il. La réforme de l’État préparée par l’exécutif devrait être arrêtée en avril. Le président de la République entend baisser la part de la dépense publique de 3 points d’ici à 2022. Aujourd’hui, en France la dépense publique représente 57 % du produit intérieur brut. Une part trop importante pour certains.

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