Alors que le déficit public de la France a dérapé à 5,5% du PIB en 2023, le président du groupe centriste du Sénat, Hervé Marseille remet sur la table la piste de taxation des superprofits.
Formation professionnelle : « il y aura une négociation » prévient Jean-Claude Mailly
Par Helena Berkaoui
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Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière, a ouvert le bal des concertations ce matin à l’Élysée. La formation professionnelle, l’apprentissage et l’assurance maladie étaient au cœur des discussions avec le chef de l’État. Suite la grande mobilisation des fonctionnaires, mardi 10 octobre, Jean-Claude Mailly a réitéré sa volonté de voir « un vrai débat sur le rôle et les missions du service public. »
Le secrétaire générale de Force ouvrière a « demandé qu’il ait une négociation » sur la réforme de la formation professionnelle. « On ne doit pas aller vers une logique d’individualisation » des droits, il faut « qu'il y ait des droits personnels mais définis collectivement » prévient-il. Jean-Claude Mailly affirme qu’il « sera très vigilant à ce qu’il n’y ait pas une désintermédiation, à ce que demain ce ne soit pas le salarié seul avec son compte qui aille démarcher les organismes de formation.»
Sur cette réforme, le gouvernement a promis un budget de 15 milliards d’euros sur 5 ans. Il a aussi annoncé une réforme du compte personnel de formation (CPF) mis en place par le gouvernement précédent. Un rapport de l’IGAS publié mercredi soir juge que le CPF « reste en-deçà des ambitions initiales. » Sur la réforme de l’apprentissage, le secrétaire général de FO a déclaré que « rien n’était bouclé » tout en réclamant une réflexion sur « le statut des maîtres d’apprentissage, » il estime que le statut actuel « n’est pas assez valorisé. »
Concernant l’assurance chômage – qui devrait être étendue aux démissionnaires et aux indépendants - Jean-Claude Mailly a insisté sur la préservation du rôle des syndicats dans « la définition des prestations et de l’indemnisation » de l’assurance chômage. Par ailleurs, le gouvernement souhaite que ce régime ne soit plus uniquement financé par les cotisations, mais aussi par l'impôt (CSG), et qu’il passe d'une gestion paritaire par les partenaires sociaux à une gestion tripartite avec un pilotage de l'Etat. Jean-Claude Mailly s’est dit contre cette gestion tripartite, « quand on gère à trois, c'est toujours deux contre un et ça tourne, donc je ne pense pas que ce soit le meilleur système » explique-t-il.