La nouvelle réforme de l’assurance chômage que prépare le gouvernement passe mal chez les sénateurs. « On a dévoyé la gouvernance de l’assurance chômage », dénonce la sénatrice LR Frédérique Puissat, qui défend le rôle des syndicats et du patronat. « Attaché » aussi au paritarisme, le centriste Olivier Henno, « comprend » en revanche l’idée de réduire la durée des indemnisations. Quant à la socialiste Monique Lubin, elle se dit « atterrée » que le gouvernement relaye « cette espèce de légende selon laquelle les gens profiteraient du chômage ».
France: les principaux candidats à l’élection présidentielle
Par Public Sénat
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La clôture officielle des inscriptions à l'élection présidentielle interviendra mi-mars, une douzaine de candidats sont déjà déclarés et cinq d'entre eux espèrent accéder au second tour dans une campagne marquée par de multiples rebondissements.
- Marine Le Pen, 48 ans, Front National
Présidente depuis 2011 du parti d'extrême droite Front national fondé par son père, député européenne, Marine Le Pen espère profiter de la vague qui a porté Donald Trump à la Maison Blanche et conduit les Britanniques à voter pour le Brexit.
Elle avait obtenu 17,9% des voix lors de sa première candidature à la présidentielle en 2012. Son parti - qui a lissé son image sulfureuse - a engrangé depuis les succès électoraux. En tête des intentions de vote dans les sondages, elle est toutefois pour l'instant donnée battue dans tous les cas de figure au second tour.
- François Fillon, 62 ans, Les Républicains
Longtemps cantonné aux coulisses, l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy (2007-2012) a créé la surprise en remportant brillamment la primaire de la droite avec un programme qu'il veut "radical" dans le domaine économique et social.
Engagé depuis près de 40 ans en politique, ce député de Paris, qui a fait campagne sur l'austérité et la probité, apparaît fragilisé par des accusations d'emplois fictifs visant son épouse Penelope, au point que certains à droite n'excluent plus son retrait.
- Emmanuel Macron, 39 ans, "En marche!"
Inconnu du public jusqu'à son entrée au gouvernement en 2014, cet ancien banquier d'affaires devenu ministre de l'Economie s'est lancé fin août dans la course à l'Elysée, avec son mouvement "En Marche!", positionné au centre de l'échiquier politique.
Jeune et charismatique, il attire les foules à ses meetings et a reçu le soutien de plusieurs personnalités politiques, médiatiques ou économiques. Jamais élu, il est attaqué par ses adversaires sur son manque d'expérience et le flou de ses propositions.
- Benoît Hamon, 49 ans, parti socialiste
Autre surprise de cette campagne, ce tenant de l'aile gauche du parti socialiste est parvenu à imposer sa ligne sociale et écologiste au second tour de la primaire, face à l'ex-Premier ministre Manuel Valls.
Ancien ministre du président François Hollande, député, Benoît Hamon sait qu'il doit rassembler une gauche écartelée entre plusieurs courants, plusieurs visions, pour atteindre le second tour du scrutin. Il compte engager des discussions avec les écologistes et la gauche radicale, sans jusqu'à présent évoquer Emmanuel Macron, qui ,selon lui "n'est pas de gauche".
- Jean-Luc Mélenchon, 65 ans, "La France insoumise"
Ancien ministre et cofondateur du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, déjà candidat en 2012 (11,1%), se présente cette fois "hors parti" et se veut le candidat de la "France insoumise", avec le soutien du parti communiste.
Celui qui mène une campagne active sur les réseaux sociaux et au plus près du terrain a salué la victoire de Benoît Hamon - aux "paroles si proches des nôtres" - à la primaire socialiste.
- Les autres candidats
- Yannick Jadot, 49 ans
Député européen, cet écologiste pragmatique issu d'une primaire des Verts veut "redonner à l'écologie une image d'amabilité".
- Michèle Alliot-Marie, 70 ans
Ex-présidente du parti gaulliste RPR de 1999 à 2002, plusieurs fois ministre (Défense, Intérieur, Justice, Affaires étrangères), de 2002 à 2011, elle a refusé de participer à la primaire de la droite.
- Nicolas Dupont-Aignan, 55 ans
Président du mouvement souverainiste Debout la France (1,79% en 2012), il se veut une alternative au choix Fillon-Le Pen et plaide pour un "réveil" des Français et une sortie de l'euro.
- Philippe Poutou, 49 ans
Déjà candidat pour le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) en 2012 (1,15%), cet ouvrier s'est fait connaître par son combat pour la sauvegarde des emplois au sein de son usine Ford.
- Nathalie Arthaud, 46 ans
Candidate du parti d'extrême gauche Lutte ouvrière, cette enseignante d'économie et de gestion s'était déjà présentée en 2012 (0,56% des voix).
- Jacques Cheminade, 75 ans
Après avoir recueilli 0,25% en 2012, cet ancien fonctionnaire est à nouveau candidat "contre le sérail politique qui a pactisé avec l'empire de l'argent".
- Bastien Faudot, 38 ans
Investi par le Mouvement Républicain et Citoyen (MRC), il défend une Ve République "rajeunie" pour contrer le "rejet de la classe politique".