François Baroin pour un second tour des municipales mi-septembre

François Baroin pour un second tour des municipales mi-septembre

Auditionné par la délégation aux collectivités territoriales du Sénat, François Baroin s’est dit pour le maintien des résultats du premier tour des municipales et l’organisation d’un second tour mi-septembre.
Public Sénat

Par Cécile Sixou

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

François Baroin, le président de l’association des maires de France, l’AMF, attend le 23 mai. C’est à cette date qu’un rapport d’experts dira quand le second tour des élections municipales pourra avoir lieu. « Les maires dans leur totalité souhaitent que le second tour se tienne dans les meilleurs délais », mais « ils s’aligneront sur la décision du rapport d’experts », précise-t-il. Car François Baroin le sait bien, les résultats du premier tour ne pourront être maintenus que si le second tour n’est pas trop éloigné du premier. « C’est difficile de tenir un premier tour en mars 2020, et un second tour en mars 2021, il se sera passé plein de choses, le regard est modifié, la sincérité du scrutin pourra en être affectée ».

François Baroin plaide pour l’organisation d’un second tour mi-septembre, et non en juin comme le demandent certains membres du gouvernement avec lesquels il s’est entretenu ce jeudi matin : « Ce serait prématuré. Est-ce compatible de fermer les bars, les cafés et en même temps de tenir un bureau de vote, je ne le pense pas »

Ne pas mettre « la démocratie locale en quarantaine »

Organiser un second tour la deuxième semaine de septembre permettrait, selon lui, de maintenir le scrutin du 15 mars où 30 000 maires ont été élus. « Septembre, on est encore dans le même état d’esprit du corps électoral, il ne reste que 5 000 maires à élire, ce serait une campagne de 8, 10 jours, et on n’aura pas mis en quarantaine la démocratie locale ». François Baroin estime en revanche qu’il faudra défendre juridiquement cette date auprès du Conseil d’État : « Le gouvernement pourra discuter de la validité de cet argument avec le Conseil d’État qui peut entendre beaucoup de choses, en cette période. On est dans un cas tellement atypique que s’il y a un consensus du Parlement et des élus, le Conseil d’État peut créer une jurisprudence ». La date pour le second tour fait en tout cas débat dans la classe politique (voir notre article sur le sujet).

« On a besoin des maires pour la relance économique »

Il s’agit aussi pour François Baroin d’installer au plus vite les nouveaux conseils municipaux  : « Si le 23 mai le conseil d’experts autorise un second tour, il y aura une volonté collective d’installer le plus rapidement possible les conseils élus, ça veut dire 5 jours francs après le 23 mai, donc au plus tôt fin mai, au plus tard, première semaine de juin ». Et pour lui, cette prise de fonction est vitale pour la relance économique, « les maires élus dès le premier tour, on en a besoin pour l’économie, la commande publique et la stabilité des actes juridiques, 70 % des investissements publiques se font par les collectivités locales et la relance économique elle ne pourra se faire que grâce à cela ».  

Dans la même thématique

France Israel Palestinians Campus Protests
6min

Politique

Sciences Po bloqué : la droite sénatoriale dénonce « la pensée totalitaire d’une minorité d’extrême gauche »

La mobilisation de plusieurs dizaines d’étudiants en soutien aux Palestiniens se poursuit à Sciences Po. Après avoir été délogés par les forces de l’ordre dans la nuit de mercredi à jeudi, les étudiants occupaient toujours les lieux ce vendredi. Une action en miroir de celles qui ont lieu sur les campus américains. La droite sénatoriale dénonce l’importation « du wokisme » d’outre Atlantique.

Le

François Baroin pour un second tour des municipales mi-septembre
5min

Politique

Européennes 2024 : après le discours d’Emmanuel Macron, Olivier Faure veut saisir l’Arcom au nom de « l’équité » entre les candidats

Le Parti socialiste demande que le discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe, prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne, soit décompté des temps de parole et inscrit dans les comptes de campagne de la majorité présidentielle. Pour le patron du PS, invité de Public Sénat, le chef de l’Etat est devenu « candidat à cette élection européenne ».

Le