Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
François Patriat : « Emmanuel Macron va travailler comme avant et peut-être même plus, car il ne va pas quitter son bureau ! »
Par Pierre Maurer
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Emmanuel Macron a été testé positif au covid-19 ce jeu matin. Résultat : le premier ministre Jean Castex, et le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, sont placés à l’isolement, comme plusieurs présidents de groupes politiques au Palais Bourbon qui ont déjeuné avec le chef de l’Etat mardi.
« Je leur souhaite à tous un prompt rétablissement. Quant au chef de l’Etat, je lui adresse mes vœux les plus chaleureux. Je sais qu’il va surmonter cette épreuve comme il en a surmonté d’autres », assure François Patriat, président du groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants au Sénat.
« Cela prouve que les messages de prudence sont nécessaires », estime-t-il. Proche d’Emmanuel Macron, il affirme que le chef de l’Etat « porte tout le temps le masque ». « La vigilance est de mise. Mais je n’ai pas d’inquiétude pour le chef de l’Etat qui est parfaitement suivi et dont les symptômes sont bénins. Dynamique et travailleur acharné comme je le connais, je sais qu’il a toute sa lucidité, toutes ses facultés. Il va travailler comme avant et peut-être même plus car il ne va pas quitter son bureau ! », s’exclame l’ancien socialiste.
Comme Patrick Kanner, François Patriat avait déjeuné avec le président de la République il y a 15 jours : « Nous étions à 1,5 mètre les uns des autres. Mais même dans ces conditions, on n’y échappe pas ». Et de marteler en conséquence : « Demandons aux Français d’en faire plus dans une période où le relâchement peut exister ».
Le sénateur de la Côte-d’Or trouve donc que cela justifie, une fois de plus, le maintien de la fermeture des restaurants décidée par le gouvernement malgré la fronde des acteurs du secteur : « Cela prouve que la précaution prise vis-à-vis des restaurants est justifiée, car c’est dans les moments où on enlève le masque qu’on est contaminés ».