Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Frédéric Mitterrand trouve « très injuste » les reproches contre Penelope Fillon
Par Public Sénat
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Le parquet financier a ouvert une enquête autour du travail de Penelope Fillon en tant qu’attachée parlementaire, pour suspicion d’emploi fictif. Hier, François Fillon a tenu à se défendre au 20 heures de TF1 .
« Je l’ai trouvé très convaincant » a estimé Frédéric Mitterrand, qui soutient pourtant Emmanuel Macron pour la présidentielle.
« Il a rappelé que rien d’illégal ne s’était passé. Les gens qui connaissent Penelope Fillon savent que c’est une femme qui a une forte personnalité, et qu’elle est certainement, pour François Fillon, à la fois son épouse mais aussi sa meilleure conseillère ou sa conseillère la plus proche ».
L’écrivain dit « apprécier » madame Fillon, et insiste sur « sa réserve, sa retenue et la discrétion ».
« Lui faire le reproche d’avoir été une assistante parlementaire qui n’était pas omniprésente au Parlement, me semble très injuste, dans la mesure où je pense qu’elle a été omniprésente auprès de lui sur beaucoup de dossiers politiques ».
Qui aurait informé le Canard Enchaîné ? S’il assure ne pas savoir, Frédéric Mitterrand s’interroge sur les possibles bénéficiaires de cet « accident de parcours ».
« Je ne crois pas beaucoup à l’hypothèse de la vengeance. Je crois plus à l’hypothèse du désir de se débarrasser de quelqu’un qui s’est mis sur le chemin d’autres personnes qui pensaient que le pouvoir était à leur portée ».
Des personnes « un peu plus à droite » selon lui.