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Frontex : « Certains auraient voulu en faire une agence humanitaire », regrette son ancien directeur
Après une audition à huis clos au Sénat, Fabrice Leggeri est revenu sur sa démission de son poste de directeur exécutif de Frontex. Il estime que « certains » veulent faire jouer à Frontex le rôle d’une agence « qui vérifie comment les Etats-membres appliquent les droits fondamentaux », alors que son « mandat » est d’être « une force de police des frontières. »
Par Louis Mollier-Sabet / Images : Jonathan Dupriez
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L’ancien directeur de l’agence Frontex était auditionné par les commissions des Lois et des Affaires européennes, ce mardi après midi au Sénat. L’audition étant à huis clos, difficile de savoir ce qu’il s’est dit en salle Médicis, mais c’est probablement la démission, fin avril dernier, du directeur exécutif de Frontex, qui a été l’occasion pour les sénateurs et les sénatrices de revenir sur le « mandat » de l’agence Frontex. Fabrice Leggeri a en effet démissionné à la suite d’une enquête de l’Office de lutte antifraude (l’OLAF) à propos de cas présumés illégaux de « pushback » (refoulements) de migrants, notamment en mer Egée. À la suite de ces incidents, des députés européens avaient demandé le gel d’une partie du budget 2022 de Frontex tant que l’agence ne recrutait pas 20 officiers aux droits fondamentaux. De son côté, Fabrice Leggeri avait écrit dans son courrier de démission que « le mandat de Frontex […] a silencieusement, mais effectivement été modifié. »