Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures relatives à l’école, la famille et les réseaux sociaux dans le cadre d’un discours où il a demandé un « sursaut d’autorité ». Si le diagnostic sur la violence des jeunes est partagé par les sénateurs de tous bords, ils veulent maintenant savoir comment cela se traduira concrètement.
« Gérald Darmanin bénéficie de la présomption d’innocence », rappelle Aurore Bergé
Par Héléna Berkaoui
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« Le Premier ministre a édicté une règle qui est très claire : à partir d’une mise en examen vous n’êtes plus en capacité, ne serait-ce que pour organiser votre défense, d’être sereinement au sein du gouvernement », rappelle la députée LREM, ce lundi dans la matinale de Territoires d’Infos.
Une règle qui n’a pas profité à François Bayrou, Sylvie Goulard et Marielle de Sarnez qui ont quitté le gouvernement suite aux soupçons d’emplois fictifs d’assistants parlementaires au sein du MoDem. « François Bayrou, a fait le choix (de démissionner du gouvernement NDLR) parce qu’il considérait qu’en tant que garde des Sceaux c’était compliqué pour lui », justifie Aurore Bergé.
« Il ne faut pas non plus que la présomption d'innocence devienne une présomption de culpabilité »
Féministe revendiquée, Aurore Bergé tient à rappeler qu’elle était « très favorable à tout le mouvement qui permettait que la parole des femmes soit enfin beaucoup plus entendue. » Pour autant, elle se veut prudente et insiste, « il ne faut pas que la présomption d’innocence soit balayée demain par une présomption de culpabilité. »
« Si on veut que la parole des femmes soit écoutée, alors il ne faut pas non plus que la présomption d'innocence devienne une présomption de culpabilité, sinon on ne vivra plus dans un État de droit », poursuit Aurore Bergé.