Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Gérard Collomb est ministre « à temps partiel », selon Guillaume Larrivé
Par Héléna Berkaoui
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« Gérard Collomb est un grand notable presque congelé dans les années 80-90 qui applique un logiciel extrêmement daté » tel est le portrait de Gérard Collomb dressé par Guillaume Larrivé. Invité de Territoires d’Infos ce vendredi, le député de l’Yonne s’en prend très vivement au ministre de l’Intérieur. L’ancien directeur adjoint du cabinet de Brice Hortefeux, considère que Gérard Collomb est « un ministre de l’Intérieur qui est dans une large mesure à temps partiel » tout en émettant des doutes sur le fait que Gérard Collomb soit « complètement engagé dans ses tâches. » Guillaume Larrivé renchérit, pour lui, le ministre de l’Intérieur « a le logiciel de sécurité publique des années Jospin » et « un raisonnement d’excuse sociale. » Guillaume Larrivé s’oppose également à l’instauration programmée de la police du quotidien par Beauvau. « Nous sommes en 2017 et Gérard Collomb s’apprête à ressusciter le vieux modèle de la police de proximité (…) quelque chose qui n’avait pas marché il y a 20 ans et qui est sorti du formol aujourd’hui alors que c’est quelque chose de complètement périmé » affirme-t-il.
Guillaume Larrivé appelle « le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, à préparer la dissolution de groupuscules d’ultragauche qui prône la haine anti-gendarme et anti-policier. »
Concernant l’incendie volontaire de la caserne de gendarmerie à Meylan (Isère), Guillaume Larrivé appelle « le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, à préparer la dissolution de groupuscules d’ultragauche qui prône la haine anti-gendarme et anti-policier. » Le député de l’Yonne soupçonne en effet des groupes d’extrême-gauche d’être responsables des derniers incendies. Le 21 septembre dernier, une autre caserne de gendarmerie avait été incendiée à Grenoble. Cet incendie avait été revendiqué par un groupe en solidarité avec les prévenus de la voiture de police incendiée Quai de Valmy. Guillaume Larrivé souhaite que le gouvernement « fasse application de l’article L 212-1 du code de la sécurité intérieure et prépare un ou plusieurs décrets en Conseil des ministres et préparer la dissolution de ces groupuscules d’extrême gauche. » Il dénonce des « groupuscules extrêmement organisés qui sont dans une logique insurrectionnelle et séditieuse (…) il y aune idéologie d’extrême gauche, extrêmement structurée, qui veut s’attaquer aux policiers, aux gendarmes. »