Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Gérard Larcher : « une volonté de voir exister un contre-pouvoir parlementaire »
Par Public Sénat
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« Cette élection clôt une année électorale exceptionnelle, qui aura bouleversé les schémas traditionnels » a souligné Gérard Larcher, dans une allocution. « Apres les élections législatives, tous les pouvoirs étaient détenus par une majorité issue de l’élection présidentielle. Les grands électeurs ont aujourd’hui conforté la majorité sénatoriale » affirme le président du Sénat.
« Ils ont clairement affiché la volonté de voir exister un contre-pouvoir parlementaire, indispensable à mes yeux au fonctionnement équilibré de la démocratie » poursuit-il. « Nous allons ensemble poursuivre les réformes pour mieux faire la loi et contrôler le gouvernement (…) Le message envoyé me parait clair : les élus locaux ont besoin de stabilité, de prévisibilité. Ils ont besoin d’une relation de confiance et de respect avec l’exécutif. Respect et confiance qui ont parfois manqué ces derniers temps. »
Gérard Larcher a rappelé qu’il serait candidat à sa propre succession. « Le 2 octobre, je présenterai à mes collègues ma candidature à la présidence du Sénat (…) S’ils me font confiance, nous poursuivons ensemble notre mission au service de la France. » Dans son fief des Yvelines, la liste du président du Sénat a obtenu 5 des 6 sièges.