Giacobbi défintivement condamné pour détournement de fonds publics
L'ex-député (DVG) corse Paul Giacobbi a été définitivement condamné mercredi pour détournement de fonds publics au préjudice du...

Giacobbi défintivement condamné pour détournement de fonds publics

L'ex-député (DVG) corse Paul Giacobbi a été définitivement condamné mercredi pour détournement de fonds publics au préjudice du...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

L'ex-député (DVG) corse Paul Giacobbi a été définitivement condamné mercredi pour détournement de fonds publics au préjudice du département de Haute-Corse qu'il a présidé de 1998 à 2010, après le rejet de son pourvoi en cassation.

La Cour de cassation valide ainsi la condamnation de M. Giacobbi, prononcée par la cour d'appel de Bastia le 9 mai 2018, à trois ans de prison avec sursis, cinq ans d'inéligibilité et 25.000 euros d'amende.

L'ex-homme fort de la vie politique en Haute-Corse, 61 ans, avait été reconnu responsable du détournement de 480.000 euros de subventions, censées être accordées à des propriétaires de gîtes ruraux pour promouvoir le développement du tourisme insulaire.

Selon l'accusation, M. Giacobbi était "à la tête de tout" et le "commanditaire" d'un système clientéliste mis en place au conseil général de Haute-Corse.

Paul Giacobbi avait formé un pourvoi en cassation, estimant que la cour d'appel n'avait pas démontré son implication.

Député de Haute-Corse de 2002 à 2017, il a toujours réfuté ces accusations et avait dénoncé après sa condamnation en première instance en janvier 2017 un "assassinat politique". En juin 2017, il ne s'était pas représenté aux élections législatives, après avoir été l'un des premiers à soutenir Emmanuel Macron dans l'île.

Paul Giacobbi est par ailleurs mis en examen depuis juin 2017 dans un autre dossier de détournement de fonds, qui concerne cette fois le conseil exécutif corse - l'instance régionale - qu'il a présidé entre mars 2010 et décembre 2015.

Cette affaire, dans laquelle dix personnes sont poursuivies, est toujours à l'instruction. Elle porte sur des emplois présumés fictifs qu'il est soupçonné d'avoir validés, ainsi que des "dépenses somptuaires injustifiées", avait indiqué le parquet de Bastia au moment de la mise en examen.

Partager cet article

Dans la même thématique

13-UNIS : la course en hommage aux 10 ans des attentats de novembre 2015
5min

Politique

Commémoration du 13 novembre : 10 ans après les attentats, la menace terroriste « s’accroît »

Alors que la France rend hommage aux victimes des attentats de Paris de 2015, le ministre de l’Intérieur a appelé les préfets à « renforcer les mesures de vigilance ». Le procureur national antiterroriste (Pnat) Olivier Christen, indique même que la menace terroriste, jihadiste, d’ultradroite ou émanant d’Etats étrangers « s’accroît ».

Le

France Paris Shooting
4min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : dix ans après, comment les lois antiterroristes ont évolué ?

Dix ans après le traumatisme des attentats du 13 novembre 2015, le cadre juridique permettant la prévention et la répression d’actes terroristes a largement évolué. Après les attaques du Bataclan, des terrasses parisiennes et du Stade de France ayant fait 131 morts et plus de 400 blessés, la France avait basculé dans l’état d’urgence, un régime juridique d’exception qui a influencé les évolutions législatives.

Le

Giacobbi défintivement condamné pour détournement de fonds publics
4min

Politique

Immigration : Laurent Nunez a « bon espoir que le plan 3 000 places de centres de rétention administrative aboutisse en 2029 »

A l’approche de l’examen du budget, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez était auditionné par commission des lois du Sénat a présenté des crédits en hausse pour la mission sécurité et immigration de son ministère. Il en a profité pour confirmer que l’objectif 3 000 places en des centres de rétention administrative, initialement prévu pour 2027, ne sera pas tenu, comme l’avait révélé un rapport du Sénat.

Le

5min

Politique

Budget : des sénateurs souhaitent assouplir le droit des successions pour favoriser les dons aux associations

Les sénateurs Bernard Jomier et Grégory Blanc (Place Publique) ont déposé un amendement au projet de loi de finances 2026, visant à élargir la liberté des légataires dans la transmission de leur patrimoine, pour favoriser les donations aux causes d’intérêt général. De quoi permettre un débat « le plus large possible » selon les élus, dans une séquence budgétaire intense.

Le